Aujourd’hui, DSK ne demande qu’une chose : qu’on le "laisse tranquille". C’est ce qu’il a dit dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point.
Dans un entretien à paraître jeudi 11 octobre dans l’hebdomadaire Le Point, Dominique Strauss-Kahn demande qu’on le "laisse tranquille". Revenant sur les affaires qui ont émaillé sa vie en France comme aux Etats-Unis, l’ancien directeur général du FMI continue à clamer son innocence et se dit victime d’une "traque médiatique".
"Je n’ai jamais été condamné, ni dans ce pays, ni dans aucun autre. Par conséquent, rien ne justifie que je sois devenu l’objet d’une traque médiatique qui, certains jours, finit par ressembler à une chasse à l’homme" déclare Dominique Strauss-Kahn au Point. "J’ai longtemps pensé que je pouvais mener ma vie personnelle comme je l’entends sans incidence sur l’exercice de mes responsabilités. Y compris des comportements libres entre adultes consentants", enchaîne-t-il.
DSK se lance ensuite dans une tirade pour réclamer le respect de sa vie intime. "Je ne supporte plus qu’on s’arroge le droit d’abuser de ma situation et des enquêtes judiciaires qui me visent - à tort - pour bafouer ma vie privée et en livrer aux quatre vents des lambeaux réels ou inventés, au prétexte de je ne sais quelle transparence moralisatrice. Qu’on me laisse tranquille !", martèle-t-il.
Aujourd’hui, celui qui était pressenti à la plus haute fonction de l’Etat souhaite reprendre le cours normal de sa vie. "Je ne suis plus un politique mais pas non plus un ‘people’", assène-t-il, regrettant qu’ "un photographe guette en bas de chez (lui) un jour sur deux". D’après lui, "ce qui est inacceptable, c’est qu’on piétine (sa) vie privée et celle de tous ceux qui (le) croisent ou (le) fréquentent".
Concernant l’affaire du Carlton de Lille, qui a éclaté le 26 mars dernier, et dans laquelle il a été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, Dominique Strauss-Kahn persiste à dire : "Je n’ai jamais mis les pieds dans cet hôtel".
"La réalité c’est qu’un de mes copains organisait des soirées auxquelles j’ai participé. Comme il y avait des prostituées, me voilà accusé d’avoir conçu un réseau de prostitution à mon service, donc d’être un proxénète - c’est aussi artificiel qu’absurde. J’ai dit et je répète que j’ignorais que certaines de ces femmes étaient payées pour être là. Elles l’ont dit, elles aussi devant la justice : elles avaient même pour consigne de ne rien m’en dire", explique-t-il.
Interrogé à propos du livre sur son couple "Les Strauss-Kahn", co-écrit par deux journalistes du Monde, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, le ‘mari’ d’Anne Sinclair fustige que les auteures "ont ramassé tous les ragots qui circulent sur (son) compte depuis des années - faux pour la plupart". "Elles ont inventé des scènes, additionné des pseudo-confidences, repris la chronique des vieilles affaires dans lesquelles j’ai été soupçonné ou poursuivi mais sans insister sur le fait que j’ai toujours été innocenté", insiste-t-il.
Enfin, s’exprimant sur son arrestation le 14 mai 2011 à New York et ses quatre jours de détention à la prison de Rikers Island, il avoue : "C’était incroyablement dur". Il ajoute aussi que "les contraintes du procès civil" engagé par Nafissatou Diallo l’"empêche de dire (sa) vérité", pour le moment.
Pour conclure, Dominique Strauss-Kahn revendique "une liberté de mouvement" car il souhaite maintenant s’"investir sur de grands projets internationaux, de participer à la réalisation de choses importantes qui pourraient contribuer à changer la vie des gens, dans des endroits du monde qui ont besoin d’aide".
Sources : Le Point, L’Express