Une étude sur les facteurs des attaques de requin à La Réunion a été publiée dans sur un site scientifique. Elle évoque les causes possibles de l’augmentation des interactions avec les squales et identifie un changement important dans les années 2010.
Les chercheurs de l’Université de La Réunion se sont alliés à ceux de Floride et de l’Afrique du Sud pour publier une étude sur les facteurs humains et naturels sur la hausse des attaques de requin dans notre île. L’étude a été publiée sur le site scientifique Nature.
Les données étudiées remontent à 1980. Deux conclusions qui paraissent évidentes mais qui n’ont jamais été prouvées sont évoquées : plus il y a de requins et d’usagers de la mer, plus le risque d’une attaque est important.
Mais cette réalité générale n’est plus d’actualité depuis la crise requin. Le nombre de surfeurs est divisé depuis 2011 mais c’est à ce moment-là que la majorité des attaques de requin ont lieu.
Le taux de morsures à La Réunion a été multiplié par 23 entre 2005 et 2016.
Depuis 2005 : la probabilité des attaques est plus forte l’après-midi, au niveau des récifs coralliens et en hiver.
L’étude montre que les surfeurs ont été de moins en moins victimes d’attaques de requin entre 1988 et 2005. Il pourrait s’agir là d’un apprentissage des pratiquants qui se mettent à éviter les zones dangereuses. Les chercheurs ont retrouvé une tendance similaire en Californie.
Mais entre 2005 et 2016, les attaques sur surfeurs ont été multiplié par 23.
Ainsi l’augmentation au début des années 2010 paraît trop rapide pour permettre aux usagers de s’y adapter.
L’étude liste des facteurs contribuant potentiellement à l’augmentation des attaques :
C’est d’abord "l’abondance" des requins (bouledogues) qui pourrait être liée à
- Des stocks de poissons surexploités par les pêcheries commerciales
- Les ports, canaux et émissaires (stations d’épuration) construits récemment
- Hausse du débit d’eau douce sur le littoral Ouest suite au basculement des eaux