Le roi d’Espagne Juan Carlos, opéré le 8 mai d’une tumeur bénigne au poumon, a eu "beaucoup de chance" que les cellules retirées ne se révèlent pas cancéreuses, affirme son chirurgien, Laureano Molins, dans un entretien publié samedi par El Pais.
MADRID (AFP) - Le roi d’Espagne Juan Carlos, opéré le 8 mai d’une tumeur bénigne au poumon, a eu "beaucoup de chance" que les cellules retirées ne se révèlent pas cancéreuses, affirme son chirurgien, Laureano Molins, dans un entretien publié samedi par El Pais.
Il a eu "beaucoup de chance" car "nous pensions probablement faire face à une lésion avec des cellules malignes", explique le Dr Molins, de l’Hôpital Clinic de Barcelone (nord-est), où le monarque a été opéré.
"Trois facteurs étaient en jeu : le premier, un scanner réalisé un an auparavant, sans présence de nodule". Le deuxième, un autre examen "révélant une activité de cette lésion et une augmentation de sa taille. Et le troisième facteur, le tabagisme", souligne le médecin.
"Avec ces trois facteurs réunis, il existait un pourcentage élevé de probabilités pour qu’il s’agisse d’une tumeur avec des cellules malignes. Ce qui n’a pas été le cas", poursuit-il.
Le roi "n’a pas de tumeur maligne du poumon. Je vous assure que les procédures auraient été toutes autres", insiste le médecin.
Selon lui, le roi a réagi à l’annonce de ce diagnostic avec "beaucoup de sérénité" et a demandé, avec son entourage "une transparence totale" vis-à-vis des Espagnols.
Juan Carlos, sorti mardi, en souriant, de l’hôpital, "se porte de manière fantastique, il mène une vie de convalescent, il se lève, marche et attend que les jours passent pour que la cicatrisation" soit terminée, affirme le médecin, avant d’assurer : "j’ai la certitude absolue qu’il ne recommencera pas à fumer".
Né le 5 janvier 1938 à Rome, Juan Carlos a été proclamé roi d’Espagne le 22 novembre 1975, deux jours après la mort du dictateur Francisco Franco, qui l’avait désigné dès 1969 pour successeur.
Affable et naturel, cet amateur de sports nautiques, de chasse et de cigares, n’avait connu aucun problème de santé sérieux jusqu’ici.