Nicolas Montandon, un Réunionnais est venu en aide aux réfugiés ukrainiens. Un geste d’engagement, de solidarité, il s’est rendu à la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine pour une action bénévole. Une expérience dont il ressort complètement bouleversé et marqué à vie.
De passage en Hongrie pour un court séjour, Nicolas, un Réunionnais de 27 ans s’est rendu à la frontière avec l’Ukraine. Un passage express de deux jours qui était incontournable pour lui.
Marqué par les reportages relatant la guerre, il a tenu à se rendre compte lui-même de la situation sur place, mais également apporter une aide financière et à donner de son temps.
"Je suis arrivé avec mon argent et les gens m’ont dit qu’ils aveint tout ce qu’il faut ici. C’est vrai que tout est bien organisé, il y a pas mal de tentes. Les organismes sont là. Les associations sont là. Par contre il manque cruellement de bénévoles. L’objectif était plutôt d’orienter les gens à l’arrivée dans cette ville dortoir" , explique le jeune homme.
Dans cette ville dortoir, chaque jour des trains arrivent, de jour comme de nuit, en provenance d’Ukraine, parfois presque vide, parfois rempli de réfugiés qui cherchent à sortir du pays pour se mettre à l’abri.
"J’ai reçu pas mal de personnes qui me décrivaient des choses, totalement apeurées et en larme. Ils m’expliquaient qu’il y avait des tirs en imitant des tirs de fusils ou de bombes. J’ai vu certaines personnes avec des éclats de bombe dans la tête", témoigne Nicolas.
Des rencontres intenses avec des personnes qui échappent au pire, mais aussi avec d’autres qui s’apprêtent à l’affronter. "Il y avait autant de personnes qui partaient que de personnes qui revenaient dans le pays. J’ai compris que c’était plutôt des jeunes qui essayaient de rejoindre leur famille", explique-t-il.
Contraint de rentrer pour son travail, Nicolas n’a pas pu rester plus longtemps, mais il envisage de repartir plus tard pour effectuer du bénévolat.