L’agence de sécurité sanitaire (ANSES) dénonce un "manque d’information sur le graphène utilisé par les fabricants et sur la toxicité de cette substance, en particulier à long terme".
L’utilisation des masques FFP2 au graphène, déjà provisoirement suspendue en France, est déconseillée. Et pour cause : l’ANSES estime qu’il n’y a pas assez de données sur la toxicité de ce matériau synthétique. "L’ANSES recommande aux autorités publiques de privilégier la mise sur le marché ou la mise à disposition de masques sans graphène", a souligné l’agence après une expertise demandée par la Direction générale de la Santé. Elle note notamment un "manque d’information sur le graphène utilisé par les fabricants et sur la toxicité de cette substance, en particulier à long terme", rapporte 20 Minutes.
Soupçonnés de provoquer des problèmes pulmonaires, les masques FFP2 (ou KN95, l’équivalent nord-américain) contenant du graphène ont déjà été pointés du doigt au Canada. Le pays les a retirés par précaution en avril avant de les réautoriser en juillet sous prétexte qu’ils ne présentaient pas de risque avéré. Entretemps, les autorités françaises ont demandé leur suspension en mai en attendant l’évaluation des risques par l’Anses. En France, ces masques distribués aux professionnels de santé ? "ne mettent pas en évidence de situations d’exposition préoccupantes".
Dans un avis distinct, l’ANSES a évalué les masques chirurgicaux utilisés par le grand public. Le but de cette expertise menée sur plusieurs dizaines de références de masques chirurgicaux destinés au grand public est de déterminer les éventuels risques liés à la présence de substances chimiques et leur inhalation ou contact avec la peau. Fort heureusement, les résultats sont rassurants si les masques sont utilisés conformément aux instructions. "Les expositions aux substances chimiques retrouvées dans les masques ne dépassent pas les seuils sanitaires, aussi bien pour les adultes que pour les enfants", précise l’Anses.
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