Le sommeil joue un rôle majeur dans la réussite scolaire des enfants et des adolescents. L’accumulation de fatigue liée au manque de sommeil, qui s’exprime par de la somnolence en cours de journée, peut être importante en période scolaire. Et la grasse matinée dans tout ça ?
A l’âge adulte, la mauvaise qualité du sommeil a un retentissement non négligeable sur l’activité professionnelle. Chez l’enfant, les troubles du sommeil perturbent aussi leur scolarité, parfois de façon très conséquente. Sans un sommeil suffisamment réparateur, de par sa qualité et sa durée, les performances diminuent, l’attention est moins bonne et le risque d’accident augmente rapidement.
Pour un bon sommeil, un enfant doit être rassuré et le coucher doit s’entourer d’un rituel. Mais la régularité des horaires et le temps de sommeil jouent également un rôle essentiel. C’est pour cela que dès la petite enfance, l’horloge biologique doit être régulier en évitant particulièrement les grasses matinées qui perdurent dans le temps.
Qui a déjà vu un adolescent debout à l’aube le samedi ou le dimanche matin ? Sûrement pas les parents qui voient leurs ados débarquer pour prendre leur petit-déjeuner à l’heure du déjeuner. Et qui assistent impuissants à un réveil difficile de leur enfant tous les lundis matin à l’heure de reprendre le chemin du lycée.
D’après une étude menée dans l’université Brown dans l’Etat de Rhodes Island (Etats-Unis), ces lundis difficiles seraient dus à un dérèglement de l’horloge interne des adolescents. Le rythme veille/sommeil imposé à l’organisme change trop rapidement entre les jours de semaine et le week-end pour que l’horloge biologique ait le temps de s’adapter.
En semaine, certains adolescents veillent tard le soir pour faire leurs devoir ou parce qu’ils traînent devant la télé. Pourtant le lendemain le réveil sonne impitoyablement avant 7 heures pour les remettre sur le droit chemin du lycée. Résultat : beaucoup de jeunes dorment peu dans la semaine et essayent de rattraper ces heures de sommeil avec des grasses matinées interminables le week-end. Un comportement qui dérègle leur rythme veille/sommeil. Et qui finit par nuire à leurs performances scolaires…
L’équipe de cette même université a suivi 6 lycéens âgés de 15 à 16 ans. Leur étude a montré que l’horloge biologique se réadaptait à une heure plus tardive lorsque l’adolescent faisait la grasse matinée le week-end. Les chercheurs parlent de « décalage horaire sans même avoir pris l’avion ».
Ainsi, lorsque le lundi matin, l’adolescent se lève tôt, son horloge biologique est faussée. Et tant qu’elle ne se sera pas réadaptée, il aura des difficultés à rester attentif en classe. Ce manque d’attention et de concentration qui se répète tous les débuts de semaine peut entrainer à la longue des difficultés scolaires importantes.
Comment y remédier ? Pour rattraper des heures de sommeil, il est conseillé de se coucher plus tôt au lieu de se lever plus tard. Les chercheurs conseillent donc aux adolescents de se lever tous les matins environ à la même heure, même s’ils se sont couchés tard la veille. Fini le petit déjeuner pris à l’heure où le reste de la famille savoure le rôti dominical.
Désormais, les parents ont donc une excuse pour réveiller leurs ados le samedi matin !