Le peloton de Gendarmerie de haute montagne intervient 500 fois par an. Il vient en aide aux randonneurs accidentés. Certaines de ces missions pourraient être évitées si les marcheurs partaient préparés.
À La Réunion, le peloton de Gendarmerie de haute montagne interviennent 500 fois dans l’année.
Une simple ballade peut devenir une randonnée complexe et parfois, certains marcheurs se font piégés ou ne prennent pas suffisamment de précautions. Alors, pour leur porter secours, le peloton de Gendarmerie de haute montagne doit leur venir en aide. Ces missions-là - à la charge de l’État - pourraient être évitées avec de la préparation suffisante.
"On a beau être à La Réunion, il a beau faire chaud, cela reste de la montagne. Il faut prendre une carte, de la nourriture, une lampe frontale parce que la nuit tombe très vite, voir l’itinéraire avec des personnes qui l’ont déjà pratiqué ou appeler tout simplement le PGHM et se renseigner sur la faisabilité ou encore regarder sur le site de l’ONF si le sentier est fermé", conseille l’Adjudant Philippe Villemin, gendarme secouriste au PGHM de La Réunion.
La grande majorité des appels au secours reçus par le PGHM se règlent au téléphone même (90%) dans les milieux dits "normaux" et entre 35 à 50% dans les milieux plus "difficiles" comme Mafate.
Au téléphone, les secouristes assistés par le médecin du SAMU prodiguent des conseils. L’hélicoptère d’intervention n’est lui que peu souvent nécessaire.
"Le but n’est pas à chaque appel de répondre par un envoi d’hélicoptère. Nous prenons des décisions d’ordre médical : la gravité, l’état clinique de la personne impose une extraction avec un médecin ensuite ce sont nos collègues secouristes et de l’hélicoptère qui donnent les conditions extérieures", explique Guy Henrion, praticien hospitalier au CHU de Saint-Denis.
L’intervention du peloton de Gendarmerie de haute montagne est un service à la charge de l’État. Mais les personnes qui appellent cet escadron en mentant sur son réel état de santé s’exposent à des poursuites judiciaires.
"Au moment de la récupération de ces personnes, on constates qu’elles ne sont pas si malades ou blessées que ça. Donc, on va quand même les amener à l’hôpital, les évacuer ensuite on va suivre l’affaire avec le médecin régulateur du SAMU qui va faire un diagnostic complet et s’il estime que l’évacuation n’était pas nécessaire, là les randonneurs encourent des suites judiciaires", rappelle l’adjudant chef Yannick Audurier, gendarme secouriste au PGHM de La Réunion.
Une intervention du PGHM est d’ailleurs onéreuse : entre 2 000 et 3 500 euros par heure.