Sept mois après la mise en place de la déviation de Grand-Bois, les habitants sont unanimes : ces travaux ont profondément changé le visage du lieu-dit. Là où les avis divergent, c’est sur les bienfaits de cette diminution du trafic. En effet, pendant que les riverains se félicitent du calme et d’un plus grand confort de vie, du côté des professionnels, c’est plutôt la soupe à la grimace. Pour certains de ces commerçants, la baisse de la fréquentation enregistrée aurait atteint les 40%.
La déviation de Grand Bois était fort attendue par les nombreux automobilistes contraints d’emprunter chaque jour cet axe pour rejoindre leur lieu de travail. Livrée il y a sept mois, cette infrastructure a séduit les usagers de la route qui ont réduit de moitié leur temps de conduite, échappent aux légendaires bouchons et apprécient de circuler sur une route flambant neuve.
Avec la déviation, le trafic au coeur de Grand-Bois s’est considérablement réduit et fluidifié. Une situation qui fait la satisfaction des riverains. Ceux-ci parlent aujourd’hui de "calme plat" et "d’un confort de vie" qu’ils opposent à "l’enfer d’autrefois", référence aux embouteillages et aux dangers amenés par la circulation dense. Interrogée, une maman qui avait pour habitude de conduire sa petite fille à l’école en voiture, dit redécouvrir aujourd’hui le plaisir de se déplacer à pied. La population espère que des ralentisseurs seront bientôt mis en place afin de sécuriser un maximum le secteur de Grand-Bois.
Pour d’autres habitants de Grand-Bois, directement impactés par ces travaux, les avantages semblent cependant s’accompagner de quelques inconvénients. Le bilan des professionnels, par exemple est loin d’être positif. Si quelques commerçants à l’image de Marie-Carole, gérante d’un bazar, voient les clients revenir depuis deux mois et demi, pour d’autres, les affaires ne tournent plus. Paulette fait partie de ces employés inquiets : la boulangère comptait parmi sa clientèle beaucoup de gens de passage. La déviation est synonyme de réel manque à gagner pour elle.