L’association UFC-Que Choisir demande des comptes quant aux prix appliqués sur les produits Bio à la Réunion. Après avoir réalisé une enquête, cette association de consommateurs relève un écart de plus de 50% avec la métropole.
Pour manger sain et équilibré, les Produits Bio sont vivement recommandés mais en raison des prix appliqués sur le département, nombreux sont les Réunionnais qui renoncent à ce type d’achats.
Dans le prolongement de son action sur les marges alimentaires de la grande distribution, et alors que le Grenelle de l’Environnement ambitionne de développer l’agriculture biologique, l’enquête réalisée par les associations locales de l’UFC-Que Choisir démontre que s’approvisionner en "Bio" dans les grandes surfaces de la région reste hors d’atteinte pour la plupart des consommateurs.
"Cette enquête menée sur le plan national, y compris à la Réunion, montre que, outre le nombre faible de produits proposés, c’est surtout le prix qui rend ces produits inaccessibles".
Via ces comparatifs, il s’avère que "l’écart de plus de 50% avec la métropole, des produits de la grande distribution constaté lors des enquêtes précédentes, se confirme avec les produits Bio".
Pour plus de précision, cette enquête souligne une différence de 55,5%.
Plus généralement, au niveau national, le panier de produits Bio affiliés aux marques de distributeurs (MDD) est "22% plus cher que le panier de marques nationales conventionnelles".
Cet écart peut se justifier car l’agriculture biologique interdit l’usage d’engrais et de pesticides de synthèse et par conséquent, le rendement est moins important. Mais malgré cet argument, des abus portant sur les marges sont constatés.
A travers cette enquête, l’association UFC - Que Choisir dénonce ces différences de tarification. "Le marché des produits biologiques ne doit pas rester un marché de riches, réservé aux ménages les plus aisés, il faut le démocratiser !" martèle cette association de consommateurs.
L’UFC-Que Choisir exige : " que la grande distribution rende le Bio accessible au plus grand nombre, en augmentant le nombre de références en rayon et en appliquant les mêmes marges que celles qu’elle applique aux produits conventionnels".
Autre demande : "que l’Observatoire des Prix et des Marges éclaire la formation du prix des produits biologiques".