Depuis février 2010, une nouvelle espèce de cochenille farineuse est apparue dans l’île. L’insecte, originaire d’Amérique centrale, peut détruire rapidement un papayer. La "Paracoccus marginatus" peut se développer sur plus de vingt familles botaniques, dont l’ananas, l’aubergine, l’avocat ou la patate douce...
Des larves de forme ovale, d’aspect cotonneux. C’est ainsi que se manifeste la "paracoccus marginatus" ou cochenille du papayer. Originaire d’Amérique centrale, plus précisément du Mexique et du Costa-Rica, l’insecte est apparu à La Réunion en février 2010. D’abord repérée à l’Etang-Salé, la cochenille a ensuite gagné l’Ouest. Si la zone Sud-Ouest est plus touchée, l’Est l’est aussi, mais dans une moindre mesure. Progressivement, l’ensemble de l’île devrait être touché.
L’insecte infecte d’abord les feuilles les plus âgées des papayers. Ces dernières jaunissent avant de tomber. Puis, la cochenille s’attaque aux jeunes feuilles et aux fruits. Cependant, elle ne touche que la peau : une fois bien épluchés, les papayes peuvent être consommées. Le papayer peut être détruit rapidement par cette espèce.
Plusieurs générations de cochenilles peuvent se développer chaque année. Si le papayer est leur victime favorite, la "paracoccus marginatus" peut se développer sur plus de vingt cultures avoisinantes : les mangues, les hibiscus, les aubergines, les ananas, les patates douces, les avocats...
Les seuls produits autorisés à être appliqués sur une culture sont à base d’huiles minérales. Ils provoquent une couverture asphyxiante tuant la colonie. Cependant, ce produit n’est pas sélectif et peut tuer des insectes utiles à l’environnement. L’insecte se multiplie très vite puisque ses larves, très légères, peuvent être disséminées facilement par le vent.
La propagation de la cochenille du papayer s’explique par le commerce international de fruits et de plantes ornementales. La propagation par le biais de voyageurs est également possible, notamment dans les DOM.