Alors que le pélicandrome commence à prendre forme à Pierrefonds, le rapport annuel de la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) ne fait pas mention de l’envoi d’un bombardier d’eau à la Réunion pendant la période à risque.
Les préparatifs vont bon train à la base aérienne de Pierrefonds pour accueillir le pélicandrome. Un emplacement qui doit héberger notamment une citerne de produit retardant destinée à ravitailler un bombardier d’eau de type Dash 8 (cf. Linfo.re : La citerne du pélicandrome à La Réunion).
Un Dash de la Sécurité civile devrait être positionné sur le pélicandrome pendant la période à risque de feux de forêts. Mais un récent rapport de la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), remis au ministre de l’Intérieur Manuel Valls le 16 juillet dernier, ne mentionne pas le positionnement d’un bombardier d’eau à La Réunion, rapporte le Quotidien dans son édition du jour.
Pourtant, ce rapport recommande vivement que des "hommes et matériels soient placés à titre préventif au plus près des zones sensibles pour réduire les détails de l’intervention. C’est en intervenant sur les feux dont la superficie est encore réduite, moins de dix minutes après leur détection, que les secours sont les plus efficaces".
Ce serait un "objectif de priorité absolue lorsque le risque météorologique est élevé. Ce principe s’applique aux moyens locaux (sapeurs pompiers) et nationaux (avions bombardiers d’eau, unités de Sécurité civile, unités militaires de renfort, colonnes de renfort de sapeurs-pompiers)".
Des moyens qui n’existent pas pour l’instant à La Réunion. Un autre rapport interministériel pointe du doigt la gestion de l’incendie 2011 au Maïdo (cf. Linfo.re : Incendie du Maïdo : de nombreux points à améliorer). Une meilleure organisation du dispositif d’intervention en feux de forêts est recommandée ainsi qu’un renforcement des moyens.
La mise en place du pélicandrome de Pierrefonds fait partie du plan feu de forêt, enclenché par le Conseil Général après les incendies du Maïdo l’année dernière. Le but étant d’améliorer le dispositif de lutte contre les incendies. Alors que les autorités tentent de tirer les leçons du passé, l’arrivée d’un Dash 8 à la Réunion est pour l’instant incertaine. Le bombardier d’eau est attendu au plus tôt fin septembre, reste à savoir s’il sera bel et bien positionné à la base incertaine de Pierrefonds d’ici quelques mois.
L’intervention du Dash 8 avait fait polémique lors de l’incendie du Maïdo l’année dernière. Certains ont pointé du doigt la mobilisation tardive du bombardier d’eau sur le front. Alors que le préfet argumentait que le Dash n’était pas forcément utile pour venir à bout des flammes, deux bombardiers d’eau ont finalement été envoyés à la Réunion pour aider les équipes au sol.
La mise sur pied du pélicandrome devrait coûter au total 120 000 euros alors que l’incendie survenu au Maïdo en 2010 a coûté au total 10 millions d’euros. Survenu au coeur du Parc national, le sinistre a détruit également de nombreuses espèces endémiques de notre île.