Retour sur l’actualité forte de cette semaine, marquée par l’ouverture du procès de la Civis à Saint-Pierre, la menace nucléaire au Japon et l’arrivée de l’ancien sélectionneur des Bleus Raymond Domenech à la Réunion.
Lundi 14 mars : L’ancien entraîneur de l’équipe de France, Raymond Domenech est arrivé tôt le matin sur le sol réunionnais. L’ancien sélectionneur n’a pas souhaité évoquer le fiasco de la Coupe du Monde. Venu entraîner de jeunes joueurs péi, il est à la Réunion avant tout "pour prendre du plaisir" (cf :Raymond Domenech entraine de jeunes Réunionnais). Pendant toute cette semaine, il a prodigué des conseils à quarante quatre jeunes passionnés, lors de plusieurs entraînements. Dionysport, à l’origine de la venue de l’ancien sélectionneur, a assuré que sa présence est totalement bénévole.
Le procès de la Civis (Communauté Intercommunale des Villes du Sud) n’a pas été reporté, malgré les 6 questions prioritaires de constitutionnalité déposées par les avocats. Ce feuilleton politico-judiciaire concernant les marchés informatiques truqués de la communauté de commune s’est déroulé durant toute cette semaine au tribunal de Saint-Pierre (cf :Pas de report pour le procès de la Civis). Cette affaire, qui avait fait grand bruit en 2006, met en cause plusieurs personnalités politiques telles que Michel Fontaine, le maire de Saint-Pierre, Willy Caderby, ancien conseiller général et Hugues Salvan, l’ancien maire de Saint-Philippe. En totalité, neuf personnes et deux sociétés se sont retrouvés sur le banc des accusés pour des motifs allant du favoritisme, à la corruption ou au détournement de fond.
Ouverture d’un autre procès à Saint-Denis. Nelson Sadzoute-Imangue comparait devant la cour d’assises pour le meurtre d’un de ses co-détenus. Il est accusé de l’avoir mortellement poignardé le 1er janvier 2009, lors d’une bagarre générale qui avait éclaté dans la cour de promenade du centre pénitentiaire du Port. Le jeune homme âgé de 21 ans, a reconnu les faits, précisant qu’il ne souhaitait pas attenter à la vie de la victime (cf : Assises : procès d’un détenu pour meurtre). Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.
Selon un sondage Ipsos Océan Indien pour le Journal de l’île de la Réunion mené entre le 3 et le 9 mars, 35% des Réunionnais se déclarent sans opinion quant à leur vote aux élections cantonales (cf : 35% des Réunionnais n’ont pas d’avis pour les cantonales). 21% de la population est favorable au maintien de la majorité à la tête du département. Le Parti Socialiste et le Parti Communiste Français ont le soutien de 18% des réunionnais. Si un tiers des réunionnais ne se prononcent pas, Huguette Bélo, Nassimah Dindar et Didier Robert bénéficient d’un avis favorable auprès des réunionnais.
Le Japon subit les conséquences du séisme et du tsunami qui l’ont frappé vendredi dernier. Le bilan humain s’alourdit de jour en jour le risque de catastrophe nucléaire est toujours bien réel. La centrale nucléaire de Fukushima, endommagée depuis le séisme, rencontre plusieurs problèmes successifs dans différents réacteurs. Les français expatriés, incités par l’ambassade de France à s’éloigner de la centrale, ont commencé à migrer vers le Sud de l’île nippone.
Un mouvement de grève a été lancé au journal le Quotidien, suite à l’annonce de sept licenciements économiques au sein de l’entreprise de presse (cf : Mouvement de grève au Quotidien). 75% des salariés se sont déclarés grévistes, en solidarité à leurs collègues. En protestation à cette réduction d’effectifs, aucune édition du journal n’est prévue pour le lendemain, mardi 15 mars.
Mardi 15 mars : La menace nucléaire s’aggrave au Japon dans le secteur de la centrale nucléaire de Fukushima, située à 250 kilomètres de Tokyo. La France a appelé ses ressortissants à s’éloigner de la centrale. Coralie, comme d’autres réunionnais expatriés, a décidé de quitter Tokyo pour Hiroshima (cf : Des Réunionnais fuient le Japon). L’inquiétude est de plus en plus grande au Japon sur les conséquences suite à l’explosion survenue dans un des réacteurs de la centrale, puis à la panne des systèmes de refroidissement d’autres réacteurs.
Grève des psychiatres à l’Etablissement Public de Santé Mentale de la Réunion (EPSMR) basé à Saint-Paul. Répondant à l’appel du Syndicat des Psychiatres de Hôpitaux (SPH), le personnel réclame la création d’une loi "psychiatrie et santé mentale" et souhaite montrer son opposition à un service psychiatrique basé sur le seul "aspect sécuritaire" (cf : Les psychiatres de la Réunion en grève). Le syndicat dénonce également "le casier psychiatrique", qui implique la prise en compte des antécédents de la personne dans les modalités de sortie.
Des baigneurs ont repéré un requin dans les eaux de Petit Boucan.Les plagistes ont immédiatement alerté les Maitres Nageurs Sauveteurs (M.N.S), qui ont hissé le drapeau orange par précaution, mais également en raison des forts courants (cf : Un requin aperçu par des baigneurs dans les eaux de Petit Boucan). Les squales étant nombreux dans les eaux réunionnaises en cette période de l’année, certaines mesures de sécurité sont à respecter : sortir de l’eau avant 17 heures, rester en groupe et éviter de se baigner ou de surfer si les eaux sont troubles.
Le jeune Nelson Sadzoute-Imangue, jugé pour avoir tué l’un de ses co-détenus en janvier 2009, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Saint-Denis (cf : Meurtre en prison : le détenu condamné à 15 ans de réclusion criminelle). La famille de la victime qui espérait une peine plus sévère, a fait savoir par le biais de son avocate Brigitte Hoarau, qu’elle comptait saisir le tribunal administratif, afin d’engager la responsabilité de l’Etat. En effet, c’est une bagarre survenue dans l’enceinte de prison du Port, qui a coûté la vie à leur proche.
Mercredi 16 mars : Les juges, en charge du dossier des marchés truqués de la Civis, ont examiné mercredi le marché dit de l’infogérence. Au coeur des débats, un marché de plus de 9 millions d’euros attribué par la Communauté Intercommunale des Villes du Sud (Civis) à la Semita, qui n’est autre que la société de Willy Caderby, ex conseiller général. (cf : Les juges se penchent sur un marché de 9 millions d’euros)
Un important incendie s’est déclaré vers 13 heures à Bassin Plat à Saint-Pierre. Un feu de broussaille sur un terrain vague de la commune s’est propagé à des pneus abandonnés, provoquant une épaisse fumée noire. Par mesure de précaution, les sapeurs pompiers ont dû évacuer plusieurs habitations situées à proximité. L’incendie a été rapidement circonscrit et les riverains ont pu regagner leur domicile. (cf : Incendie : des maisons évacuées à Bassin Plat)
Lucca Antonetti, petit garçon âgé de deux ans et demi, qui s’est brûlé les pieds au troisième degré sur un feu de plage mal éteint dimanche 13 mars, pourrait subir une greffe de peau, selon les conclusions des médecins. De leur côté, les parents de l’enfant ont décidé de porter plainte contre X. En effet, malgré l’interdiction des feux de plage depuis 1991, beaucoup de personnes enfreignent la loi. C’est un de ces foyers mal éteints qui a grièvement brûlé les pieds du petit Lucca. (cf : Brûlé au troisième degré, Lucca pourrait subir une greffe)
La menace nucléaire s’est encore intensifiée au Japon. Après le séisme, puis le tsunami qui ont dévasté le Nord du pays, c’est la centrale nucléaire de Fukushima qui suscite toutes les inquiétudes. Endommagée par la catastrophe naturelle, la centrale a subi une explosion dans un de ses réacteurs samedi (cf : La menace nucléaire s’intensifie au Japon). Depuis, les systèmes de refroidissement de plusieurs réacteurs sont tombés en panne. Mercredi, le personnel de la centrale a tenté par tous les moyens de refroidir le réacteur n°3 de la centrale. Le taux de radioactivité était trop élevé pour qu’un hélicoptère de l’armée déverse de l’eau sur le réacteur.
Jeudi 17 mars : Rebondissement au procès de la Civis, se tenant toute cette semaine au tribunal de Saint-Pierre. Hugues Salvan, l’ancien maire de Saint-Philippe mis en cause dans l’affaire de marchés truqués, s’est présenté allongé sur un lit médicalisé devant la salle d’audience. Dans un état de santé grave, il était représenté par son avocat depuis le début du procès. Cette apparition a crée la surprise (cf : Rebondissement au procès de la Civis). La présidente du tribunal a refusé que l’ancien maire comparaisse dans cet état "pour des raisons d’humanité". Hugues Salvan est donc reparti en ambulance quelques minutes après son arrivée.