Alors que la campagne sucrière a débuté lundi dernier dans l’Ouest et le Sud de l’île, les machines de l’usine du Gol tournent au ralenti à cause d’un problème technique. Pour les planteurs, qui voient leur canne coupée rester dans les champs, cette situation menace directement le bon déroulement de leur campagne 2011.
"La canne là elle est en train de sécher par terre, c’est une perte de poids et une perte de richesse !", s’exclame avec colère Clarel Coindin-Virama. Comme lui, les autres planteurs du Sud vivent un début de campagne difficile. La production est excellente, mais la canne reste dans les champs. Pour les planteurs, la première semaine de coupe est déterminante, car elle permet de se faire une trésorerie pour assurer financièrement la suite de la campagne.
A l’origine de cette situation : la fermeture de la balance des Tamarins et de plusieurs autres hier, sur ordre des usiniers. "Aujourd’hui jeudi, Téreos ne nous achète pas nos cannes. C’est la galère pour tous les planteurs qui veulent livrer leurs cannes, car l’usine fonctionne pas", ajoute Clarel excédé.
Le problème qui touche l’ensemble de la filière canne de l’Ouest et du Sud est simple. L’usine, devant transformer la canne pour cette zone de l’île, a rencontré d’importants problèmes techniques causés par un manque de vapeur d’eau. Conséquence : l’usine ne fonctionne qu’à 50% de sa capacité. "Malgré les préparations et les nombreux essais que nous faisons, nous avons chaque année à faire face à quelques petits aléas. Nous avons dû démarrer la sucrerie lundi soir au lieu de lundi matin à cause d’un manque de vapeurs", explique Bernard Constant, le directeur de l’usine du Gol.
Si la première semaine cannière démarre mal pour les planteurs, une solution devrait néanmoins être trouvée d’ici lundi. En attendant, d’autres plate-formes de réception de la canne seront mises à l’arrêt et les cannes déjà coupées resteront dans les champs.