Une agression a eu lieu lundi soir sur le front de mer de Saint-Pierre. Même si l’homme victime de l’agression n’a pas été frappé physiquement, il garde en mémoire cette homme encagoulé venue à sa rencontre vers 23 heures. Il doit son salut à un bar encore ouvert ce soir-là et à des clients qui s’y trouvaient. Aujourd’hui sur les réseaux sociaux, il parle d’une insécurité grandissante à Saint-Pierre, mais les autorités ne sont pas de son avis.
"Il devait y avoir un dieu avec moi ce soir-là pour me protéger comme ça parce que j’ai vraiment eu très peur", voilà comment la victime de l’agression de lundi à Saint-Pierre explique sa chance le soir des faits.
Le jeune homme est aujourd’hui encore sous le choc. Son agresseur ne l’a pas touché physiquement mais il a été très insistant.
"C’était ça qui était assez troublant. Il était extrêmement calme et ça rajoutait à son côté menaçant. Honnêtement c’est glaçant parce que je me suis dis qu’il allait me faire du mal. Si il m’aborde menaçant comme ça et avec une cagoule, c’est pas pour m’inviter à boire un verre", plaisante légèrement la victime.
Il est 23 heures lundi soir quand le jeune homme agressé quitte l’un des restaurants situés sur le front de mer de Saint-Pierre. Il se dirige alors vers sa voiture et c’est à ce moment précis que se produit l’agression.
Le jeune homme trouve alors refuge dans un bar encore ouvert. "Ma chance phénoménale c’est qu’il y avait un bar qui était encore ouvert avec quelques clients sur la terrasse et lui aussi il voit ce groupe de client", raconte la victime.
Selon le jeune homme il y a eu un moment de flottement après que son agresseur ait aperçu les clients, "pendant deux secondes il continue à marcher derrière moi mais en ne disant plus rien et tout d’un coup il se retourne et il s’en va".
Dans une publication sur les réseaux sociaux, la victime pointe du doigt le manque de sécurité sur le front de mer de la ville. Jean-Max Moutoussamy, adjoint municipal de Saint-Pierre en charge de la sécurité, indique pourtant que beaucoup de moyens sont déployé sur le secteur.
Jean-Max Moutoussamy explique : "Aujourd’hui, nous avons une zone sur le boulevard de 40 caméras qui couvrent l’ensemble du territoire du front de mer de Saint-Pierre. Nous avons réitéré notre demande d’effectif de soutien de la police nationale en demandant justement l’arrivée de la compagnie départementale d’intervention pour sécuriser le front de mer."
Une plainte a été déposée par la victime à la gendarmerie de Saint-Leu. Les faits ayant été commis en zone police, c’est elle qui devra s’occuper du dossier.
Quant à la présence de bandes organisées qui séviraient sur le front de mer selon la victime, il n’en est rien selon le chef de la police à Saint-Pierre. Il indique même que les chiffres de l’insécurité sont en baisse.