Accusée d’avoir tué son compagnon - Rudy Blard - le 11 avril 2013 à Saint-Benoît, Marie Judy Olivier a été fixée sur son sort ce mercredi. Jugée en appel devant la cour d’assises de Saint-Denis, elle a obtenu une peine plus clémente en étant condamné à 12 ans de réclusion criminelle. En première instance, cette mère de famille avait été condamnée à une peine de 14 ans de prison. Ce matin, 14 ans de réclusion criminelle avaient été requis à l’encontre de l’accusée.
Judy Olivier espérait une peine plus clémente qu’en première instance : les jurés de la cour d’assises de Saint-Denis ont abondé en son sens, en la condamnant à 12 ans de réclusion criminelle pour meurtre sur conjoint. Soit moins que les 14 ans requis par l’avocat général.
La jeune femme a toujours déclaré ne pas avoir voulu tuer le père de son enfant.
Le verdict est tombé ce mercredi 14 septembre, peu après 15 heures : 12 ans de prison, contre 14 années de réclusion criminelle en première instance.
Marie Judy Olivier est accusée du meurtre de son compagnon Rudy Blard, le père de son petit garçon. Les faits ont été commis à Saint-Benoît, le 11 avril 2013.
Prévu sur deux jours, le procès en appel de Marie Judy Olivier a débuté hier. Face aux jurés de la cour d’assises, l’accusée a de nouveau exprimé des regrets. Judy Olivier reconnaît avoir poignardé son compagnon lors d’une énième dispute mais elle nie l’intention de tuer.
Le soir du 11 avril 2013 : Rudy Blard - un jeune Panonais décrit comme étant gentil mais alcoolique - aurait décidé de sortir avec ses camarades lorsque la dispute a éclaté. Selon l’enquête de la gendarmerie, c’est lorsque le jeune homme l’aurait plaqué au mur en la saisissant à la gorge que la jeune femme aurait porté le coup de couteau fatal. C’est l’accusée qui a alerté les pompiers tout en portant secours à son compagnon.
Hier matin, les jurés de la cour d’assises de Saint-Denis ont pris connaissance du rapport d’experts. Selon les conclusions de ce rapport : la jeune femme aurait eu "un acte réflexe" lié à une angoisse, être abandonnée. Les deux tantes et une amie de l’accusée corroborent cette piste. L’accusée - qui a perdu sa mère très jeune - semble avoir passé de nombreuses soirées seule alors que son compagnon sortait boire avec ses amis. Le couple avait également des problèmes financiers.
L’avocate de Marie Judy Olivier souhaite démontrer au terme de ce procès en appel que sa cliente n’avait pas l’intention de tuer son compagnon.
Mais pour l’avocat de la partie civile : "les faits sont incontestables et montrent que l’accusée avait une emprise réelle sur Rudy. (...) C’est parfaitement en conscience qu’elle a pris un couteau et qu’elle lui a donné la mort".
En avril 2015, cette mère de famille - Mary Judy Olivier - a été condamnée à une peine de 14 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son compagnon.
Durant son premier procès devant la cour d’assises de Saint-Denis, Judy Olivier avait exprimé des regrets face aux jurés. Accablée par la douleur, elle a toujours déclaré ne pas avoir voulu tuer le père de son fils.
En avril 2015, l’avocate de Judy Olivier avait demandé une requalification des faits en violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Mais à l’issue du procès qui s’est tenu en avril 2015 : les jurés de la cour d’assises de Saint-Denis se sont montrés plus sévères que l’avocat général qui avait requis une peine de 8 à 10 de réclusion criminelle à l’encontre de la jeune femme.