La métropole rennaise envisage d’adopter un nouveau format de carte sans contact en papier et dotée d’une puce pouvant être rechargée.
Dans le cadre du chantier de construction de la ligne B, Rennes Métropole souhaite changer entièrement sa billettique en abandonnant le traditionnel ticket en papier. Des portillons barrant l’accès aux stations ont également été installés afin de faire baisser la fraude. "Le coût de fonctionnement de ce support papier est relativement important", a déclaré Jean-Jacques Bernard, vice-président de Rennes Métropole en charge des transports dans une demande de subvention formulée jeudi soir en conseil d’agglomération. "Nous en éditons 13 millions par an (sur 75 millions de voyages). Il y a là une opportunité financière et environnementale", a-t-il ajouté.
Pour la mise en service de la ligne B en 2020, tous les valideurs de la ligne A et des bus devront accepter le format ISO. Il s’agit d’une petite carte sans contact en papier et dotée d’une puce rechargeable. "Nous avons interrogé les agglomérations qui l’utilisent déjà (Bordeaux, Lille, Angers…). Les cartes sont en moyenne rechargées deux à trois fois. On pourrait nettement réduire le nombre de titres édités", a expliqué l’élu cité par 20 Minutes. Pour changer totalement la billettique de la ligne A et des bus, Rennes Métropole devra dépenser plus de 8 millions d’euros, dont 3,5 millions financés par la région et l’Europe.
Grâce à cette carte, des tarifs différenciés pourront également être proposés y compris pour un ticket unique. Un avantage qui n’est pas possible aujourd’hui avec l’offre de Keolis. Rennes espère également limiter le phénomène de "repasse". Ce dernier consiste à offrir son titre toujours valable (ils le sont pendant une heure) à un autre voyageur. D’autant plus que dans cette métropole, certains ont pour habitude d’abandonner leur ticket sur les automates. Cela représente un vrai manque à gagner.