Il s’est passé un mois et demi après l’attentat de Nice et la policière, traumatisée par ce drame meurtrier n’a pas encore repris son travail.
Le traumatisme est encore profond pour Magali, une policière niçoise qui assurait la sécurité sur la promenade des Anglais le soir du feu d’artifice le 14 juillet dernier. Mais la jeune femme qui n’a pas encore repris son travail a accepté de se confier au syndicat SGP Police Force Ouvrière qui a publié cette vidéo. Elle faisait partie des agents qui ont permis de mettre un terme à la course folle du camion en abattant le terroriste qui a tué 85 personnes a blessé et 434 autres après avoir foncé sur la foule.
Magali devait assurer la surveillance d’un angle d’une rue sur la Promenade des Anglais le soir de l’attentat de Nice. "On n’avait pas d’informations. Nos radios ne marchaient pas. J’ai cru tout de suite que c’était un gars qui était bourré", a-t-elle raconté sur le récit de 20 Minutes. "On est parti sur la cabine en criant au chauffeur de s’arrêter. Mais quand on a voulu intervenir, le conducteur nous a tirés dessus avant de réaccélérer. On n’a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait", a-t-elle poursuivi. Selon toujours ses dires, ils ont aperçu l’image du canon en face des yeux avant de courir derrière le camion en apercevant des gens se faire éjecter. "On courait, on courait et ça continuait", se rappelle-t-elle.
Depuis l’attentat de Nice, Magali s’interroge beaucoup sur son métier. "Je me pose la question du sens de mon métier. Je me demande si ça a encore du sens de s’occuper de barrettes de shot ou de mettre des PV au lieu de mettre nos forces autrement", a-t-elle déclaré estimant avoir manqué de reconnaissance. La policière a confié en avoir eu de ses proches, ses collègues de Nice et sa hiérarchie. "Mais au sens plus large, je n’ai pas l’impression d’en avoir eu. On a l’impression que c’est passé et que la vie continue", conclut-elle.