L’annonce de la mise en place de zones d’expérimentations pour protéger les usagers de la mer du risque requin est une bonne nouvelle. Mais certains professionnels excluent pour le moment du dispositif s’impatientent.
Stéphane Lescarret, moniteur de surf ne cache pas son exaspération. Il fait partie des professionnels du secteur à ne pas pouvoir bénéficier pour le moment de zones d’expérimentations pour la pratique du surf. Mais il pointe le danger qui plane sur le futur proche de la discipline dans l’île.
"L’espoir de se greffer tout de suite je ne l’ai pas. À partir du moment où il y a un arrêté qui dit qu’on peut pratiquer dès que le protocole est mis en place, je ne vois pas pourquoi les écoles ne pourraient pas y aller. Et pourquoi les free surfers ne vont pas suivre derrière, c’est bien là le problème. Cela fait déjà trois ans que nous avons un trou dans la génération. Si on continue à attendre comme ça, on arrivera à un trou de génération de cinq, six, sept ans, et il n’y aura aucun jeune à transférer vers le Pôle après".
Ces zones pourront s’étendre sur le littoral ouest, jusqu’à Saint-Pierre. Mais Ludovic Villedieu, gérant de l’école de surf de La Réunion, déplore également le nombre limité de pratiquants pouvant bénéficier de cette expérimentation.
"Depuis qu’il y a eu l’annonce que les vigies allaient de nouveau être un peu expérimentés, c’est un peu, des erreurs de communication de tout le monde. Car tous estiment que ça y est, ça va être reparti. Mais non, on est que sur une expérimentation. Ce n’est que le Pôle espoir, ce ne sont que 16 gamins qui sont concernés, et nous professionnels nous ne sommes pas concernés, ainsi que tous les pratiquants libres. Pour moi il n’y a vraiment rien qui a avancé. On est même plutôt sur une phase de marche arrière".