Pour la deuxième année consécutive, les femmes politiques de la zone Océan Indien se rencontrent afin de débattre entre autres de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans la zone. Cette rencontre se clôturera aujourd’hui avec l’adoption des résolutions à partir de 11H30.
Lors du 25e Conseil des Ministres de la Commission de l’Océan Indien (COI) en avril 2009, les gouvernements des Comores, de la France/Réunion, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles ont réaffirmé leur engagement à défendre les principes d’une politique et stratégie régionale « Genre ». Fondée sur l’ambition d’aider les femmes de l’Océan indien à réaliser pleinement leur citoyenneté, cette stratégie se décline en 4 axes d’intervention :
1. la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles ;
2. la promotion de la participation des femmes dans la prise de décision et l’atteinte de la parité ;
3. la promotion du un développement durable et de la sécurité alimentaire ;
4. la promotion de la participation des femmes dans la vie économique. Afin d’assurer la mise en oeuvre de cette politique, le Secrétariat général de la COI (SG-COI) s’est engagé dans la voie de la mobilisation des ressources auprès des différents partenaires. Une unité ‘genre’ a été mise en place à cet effet au sein du SG COI.
Les Nations Unies (PNUD, FNUAP, UNIFEM,…), l’Agence Française de Développement, la Banque Africaine de Développement et le Conseil Général de La Réunion entendent mutualiser leurs efforts et soutiennent le SGOI pour réaliser ces objectifs.
Cette 2e rencontre régionale des femmes en politique fait suite à l’atelier fondateur de juillet 2010 à Maurice et aux engagements pris par les représentantes des pays membres à l’issue des travaux dans le cadre d’une résolution unanime. Un objectif commun a été défini : faire participer un maximum de femmes à la prise de décision politique.
Dans un premier temps un état des lieux a été effectué dans la zone Océan Indien et dans chacun des pays membres. Puis en concertation avec les Nations Unies, les principales conclusions et recommandations émises ont été débattues avec les participantes.
Les délégations se sont accordées d’une part sur les principaux obstacles rencontrés (internes/externes) et d’autre part sur les voies et moyens qui permettraient à leur sens :
• d’accroître la représentation des femmes en politiques,
• de renforcer les capacités de négociation et de lobbying des femmes,
• et d’inciter dans certains pays à l’élaboration d’une loi favorisant l’intégration des femmes en politique.
La première rencontre s’est clôturée sur l’adoption d’une résolution unanime tendant à :
• la création d’une plateforme nationale dans chaque pays visant à favoriser l’engagement des femmes en politique ;
• la création d’une plateforme régionale dotée d’un secrétariat permanent pour développer un réseau de synergie entre les pays de l’océan Indien ;
• constituer une plateforme d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques ;
•concevoir un plan d’action régional et coordonner les activités des pays membres ;
• agir en acteurs et artisanes de la paix, à travers la prévention, la médiation et la résolution des conflits ;
• mobiliser des ressources techniques et financières ;
• le développement d’un dispositif veillant à l’effectivité de la parité ou à l’élaboration de l’arsenal juridique la garantissant ;
• le renforcement des capacités de formation, d’éducation, de négociation et de lobbying à travers des missions d’échanges intra et extra COI ;
• l’engagement à assurer le suivi et l’évaluation des actions entreprises dans le cadre de rencontres annuelles.
Partie prenante aux travaux de cet atelier où elle a conduit à la demande de son ministère des affaires étrangères la délégation de la France-Réunion, la Présidente du Conseil Général Nassimah Dindar a dès lors été mandatée par le Secrétaire général de la COI pour mettre en oeuvre les premières actions retenues et accueillir cette deuxième rencontre.
Cette deuxième rencontre régionale, dont la seule tenue, conformément aux termes de la résolution de Maurice, constitue déjà un fait remarquable, permettra de donner un nouvel élan à la dynamique initiée à Maurice. Elle sera notamment l’occasion de lancer, sous l’égide de la Présidente du Conseil Général, la plateforme réunionnaise des femmes en politique.
Et elle visera aussi et surtout à mettre en place la plateforme régionale et à asseoir sa visibilité dans le paysage indiano-océanique en nommant une présidente régionale. Le Conseil Général accompagne la démarche ’’genre’’ et accueille la 2eme rencontre régionale des femmes en politique de l’océan Indien.
Dans le cadre de sa politique de coopération régionale, le Conseil Général apporte son soutien à la mise en oeuvre de ce programme phare de la COI, la stratégie ‘genre’ qui vise à accompagner les femmes de la zone dans la réalisation de leur citoyenneté, à l’abri de toute forme de violence et en pleine capacité d’accéder aux postes décisionnels dans la sphère politique ou économique.
La collectivité contribuera dès cette année à la réalisation des premières actions retenues comme prioritaires, à l’instar de la plateforme régionale des femmes en politique, avec déclinaisons nationales. Cette ambition régionale, pour laquelle chaque partie prenante est appelée à se mobiliser, bénéficie également du concours du système des Nations Unies (PNUD, FNUAP, UNIFEM) et de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Quatre axes d’intervention ont été retenus :
1. Protéger les femmes et les jeunes filles contre les violences et leur fournir des services de soutien et d’accompagnement appropriés.
2. Accroître la participation des femmes dans la prise de décision et satisfaire à l’objectif de parité.
3. Promouvoir un développement durable visant principalement la conservation des ressources naturelles et la sécurité alimentaire.
4. Favoriser la participation des femmes aux opportunités économiques et leur accès aux postes décisionnels dans le monde économique. Acteur engagé dans l’atteinte de ces objectifs au niveau local régional, le Conseil Général entend prendre pleinement part à cette nouvelle dynamique, et tisser à cet effet un partenariat étroit avec la COI.
Une attention particulière sera réservée à la mise en oeuvre des deux premiers axes de cette stratégie ‘Genre’, compte tenu de l’implication propre de la collectivité en la matière, de son association aux premiers travaux de déclinaison de ces axes (ateliers régionaux de juillet et de novembre 2010).
Pour 2011, la contribution du Conseil général permettra de réaliser les premières actions retenues comme prioritaires à l’issue des travaux des ateliers régionaux de juillet et novembre derniers à l’île Maurice, en particulier celles visant à accroître la participation des femmes dans les instances de décision, à l’instar de la plateforme régionale des femmes en politique que la résolution unanime du 1er juillet 2010 encourageait.
Trois axes stratégiques ont été définis : 1. accroître la représentation des femmes en politiques : concerne plutôt les facteurs tenant aux femmes elles-mêmes ou à leur environnement humain et sociétal ; 2. renforcer les capacités de négociation et de lobbying ; 3. inciter à l’élaboration d’une loi favorisant l’intégration des femmes en politique.