Le 22 août 2020, emporté par l’alcool, un homme d’une trentaine d’années agresse sexuellement trois mineures, en pleine rue à Saint-Denis. Hier, il a été condamné à une peine de trois ans de prison dont la moitié assortie d’un sursis probatoire.
À la barre, le prévenu affirme ne se pas souvenir de rien de sa soirée du 22 août 2020. Seule certitude pour lui, il a consommé de l’alcool lors d’un pot de départ d’un collègue. Avec son vélo, il déambule dans Saint-Denis et semble choisir ses victimes. En voyant l’une d’elles, il la plaque sur un grillage et profitera de l’état de sidération de la mineure pour l’agresser sexuellement. Le Dionysien agressera une deuxième victime dans la foulée. Pour la troisième, une tierce personne interviendra et l’empêchera de commettre un nouvel acte.
Au moment de son interpellation, il avait 0,9 gramme d’alcool par litre de sang. l s’en prend à une première, puis à une seconde. Il cible une troisième jeune fille et passe à côté en vélo. Quand il comprend que quelqu’un va intervenir, il prend la fuite", résume Philippe Léonardo, le procureur.
Les deux avocates des parties civiles sont revenues sur l’état de choc des victimes, qui un an après vivent toujours dans la peur. "On ne peut pas traiter les victimes de cette façon. À l’issue de sa garde à vue, il est retourné à sa vie, alors que les victimes sont choquées. Il aurait dû être jugé en comparution immédiate", argumente le parquetier qui parle de faits d’une “violence incroyable”. Les réquisitions sont lourdes pour le prévenu en état de récidive légale. Phillipe Léonardo demande 4 ans de prison et décerner un mandat de dépôt.
En défense, Me Henri Moselle rappelle que son client est inséré et a un travail. "Juger c’est comprendre. Malheureusement, ici, le dossier ne permet pas de comprendre ses actes", plaide la robe noire. Et d’ajouter : "Il faut prononcer une peine adaptée à sa situation actuelle. Il a fait des efforts. L’envoyer en prison n’est pas une solution".
Le tribunal s’est montré moins sévère. Le prévenu a été condamné à 3 ans de prison dont la moitié assortie du sursis probatoire. De plus, son nom a été inscrit au fichier des délinquants sexuels.