Afin d’annuler la procédure dans laquelle Marine Le Pen a été mise en examen pour "abus de confiance" et "complicité d’abus de confiance", la présidente du FN avait saisi la chambre de l’instruction.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du Front national, devenu vendredi Rassemblement national. La cour d’appel de Paris a rejeté lundi 4 juin le recours de Marine Le Pen.
Marine Le Pen estime que l’affaire concerne "uniquement le Parlement européen". C’est dans cette optique qu’elle a fait valoir sa demande de nullité, précisant qu’elle était déjà visée par une procédure de recouvrement du tribunal de l’Union européenne au Luxembourg.
La dirigeante frontiste affirmait que la justice française n’était pas compétente dans cette affaire. Mais pour l’avocat général, "rien n’interdit" à la justice d’enquêter "sur l’utilisation de fonds publics", rejetant ainsi les recours de Marine Le Pen. Dans cette affaire, Louis Aliot, ex-eurodéputé, et le parti ont vu aussi leurs recours rejetés lundi. Au total, neuf eurodéputés et assistants ont été mis en examen.
Entre 2009 et 2016, Marine Le Pen a employé Catherine Griset comme sa cheffe de cabinet au FN et Thierry Légier son garde du corps. Mais la justice soupçonne qu’elle a utilisé son enveloppe d’ancienne eurodéputée pour les rémunérer. Elle est également soupçonnée d’avoir "donné des instructions" afin que des eurodéputés engagent comme assistants des personnes "occupant en réalité des emplois" au FN.
Le travail des assistants "n’est nullement fictif", s’était-elle défendue dans un texte lu aux juges lors de sa mise en examen. Le préjudice estimé par le Parlement européen est de 7 millions d’euros sur la période 2009 à 2017.