À Saint-Philippe, les habitants dénoncent une situation dangereuse : des éboulis en nombre se produisent sur les rampes de Basse Vallée. Une pétition sera déposée au préfet pour une sécurisation de la falaise.
Les remparts de Basse Vallée se fragilisent à chaque fortes pluies. Des blocs rocheux tombent le long de la route sur une longueur de 700 mètres. Parfois, ces petits éboulements viennent perturber la circulation sur le secteur.
Depuis quelques jours, une pétition tourne dans plusieurs commerces de l’île. En 3 jours, plus de 800 signatures sont recueillis. Elle sera présenté lundi au préfet de La Réunion, Dominique Sorain.
"Il le faut parce qu’à chaque fois qu’on passe à côté de la rampe, il y a un problème", explique une habitante.
Une autre lance : "C’est pas sécurisé du tout. Je dirais que c’est plus grave que la route en Corniche. C’est court, y a un rempart à côté, on est en danger."
"Ça nous met, nous, nos enfants en danger. Tout le monde dit que Saint-Philippe est assez retiré de tout ça. Nous nous sentons délaissés", explique une mère de famille.
Cette pétition est à l’origine d’Arnaud Brun, pharmacien depuis neuf ans à Saint-Philippe. "On a déjà près de 900 signatures. On va demander à monsieur le Préfet de faire le nécessaire. De prendre un arrêté pour permettre la sécurisation des rampes de manières rapides."
"Les conséquences sont simples. Si on prend l’exemple de la nuit du 31, les rampes étaient éboulées de ce côté, de l’autre côté, le radier de Takamaka était submergé. Il y avait des fortes pluies. Si on avait dû faire une évacuation sanitaire, ça n’aurait pas été possible tout simplement".
Un environnement à protéger
Pour l’instant, une décision administrative du conseil national de la protection de l’environnement empêche tout chantier de sécurisation de la falaise.
La raison est la présence d’une espèce de papillon protégée.