Aux Antilles, le moustique tigre, l’Aedes aegypti, principal vecteur du virus de la
dengue, continue de faire des ravages. Malgré les campagnes de prévention, la zone infectée ne cesse de s’agrandir.
Depuis le début de l’épidémie, fin février, au moins 22 000 personnes ont contracté le virus de la dengue en Martinique. Selon les autorités sanitaires locales, dix décès liés à la maladie ont été enregistrés, dont sept pour le seul mois de juillet. Les hospitalisations liées à la maladie ont également doublé entre juin et juillet, passant de 87 à 172.
"Avec une estimation de 3 500 cas pour la semaine, le pic de l’épidémie de 2001, la plus importante des dix dernières années, est largement dépassé", indique la CIRE Antilles-Guyane (Cellule interrégionale d’épidémiologie) dans son dernier point hebdomadaire.
En Guadeloupe où le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint, le bilan dressé par la CIRE fait état de 25 000 cas de cas cliniquement évocateurs. Un niveau statistique qui dépasse celui atteint en 2001 et en 2007. Environ 2 900 personnes consultent chaque semaine un médecin pour des symptômes de dengue. Jusqu’ici, quatre décès en lien avec la dengue ont été enregistrés.
Fin juillet, le ministre de la Santé Roselyne Bachelot et le ministre de l’outre mer Marie-Luce Penchard ont lancé un appel conjoint pour la mobilisation de la population dans la lutte contre la prolifération des moustiques. Des opérations de démoustication ont ainsi été intensifiées afin de traquer les moustiques, jusque dans les moindres recoins des villes, notamment sur les terrains vagues communaux, dans les maisons habitées ou abandonnées,…
Côté traitement ou prévention, il n’existe pour le moment ni vaccin ni traitement spécifique pour prévenir ou soigner la dengue. La maladie est considérée comme étant bénigne, car le plus souvent, les symptômes disparaissent au bout de deux à cinq jours.