Le cercle de soutien à l’Iranienne Sakineh s’agrandit avec l’entrée en lice de la première dame de France Carla Bruni-Sarkozy.
Sakineh Mohammadi-Ashtian, 43 ans et mère de deux enfants, a été condamnée à mort par lapidation pour adultère et complicité de meurtre. Elle aurait été contrainte à passer aux " aveux " sous la torture.
Carla Bruni-Sarkozy promet tout son soutien à la jeune femme par le biais d’une lettre transmise à l’AFP. Une missive qui a été écrite sur un ton morne et glacial, mais profondément engagé et militant.
« Condamnée à être enterrée vivante, puis à être lapidée ! Votre beau visage, réduit en bouillie ! Vos yeux pleins de douleur et de dignité, votre front, votre cerveau, votre âme… transformés en cible pour des lanceurs de pierres, explosés, pulvérisés, en miettes ! Effroi et consternation ! Je ne vois pas le bien qui peut sortir de cette cérémonie macabre, quelles que soient les justifications juridiques avancées. Répandre votre sang, priver vos enfants de leur mère, mais pourquoi ? Parce que vous avez vécu, parce que vous avez aimé, parce que vous êtes une femme, une Iranienne ? Tout en moi se refuse à l’accepter. Vos juges doivent le savoir, Sakineh, votre nom est devenu un symbole sur la planète entière. Puissent-ils comprendre que, quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu, ils ne pourront jamais se laver les mains d’un tel crime ? »
En 2007, Cécilia Sarkozy, actuellement Cécilia Attias, a réussi à obtenir la libération de cinq infirmières bulgares qui avaient été condamnées à mort en Lybie après avoir été accusées d’inoculation du virus du Sida à quelque 400 enfants et adolescents. Gageons que Carla Bruni aura la même influence diplomatique sur l’Iran et que son émouvant message ne restera pas lettre morte.