Selon les chiffres de l’INSEE, malgré les hausses de prix, le pouvoir d’achat moyen réunionnais a gagné 32 points entre 2001 et 2013. Mais celui des bénéficiaires des minima sociaux stagne.
L’Observatoire de l’INSEE publie ce lundi une étude sur l’inflation à La Réunion.
Plusieurs conclusions ont été tirées de cette analyse. En effet, l’inflation a été la plus marquée à La Réunion entre 1990 et 2001. Sur les 10 dernières années, les prix augmentent moins vite, sauf pour l’alimentaire.
Ces produits, comme l’huile, le pain ou le riz ainsi que les prix de l’énergie augmentent eux plus rapidement. C’est cela qui explique le ressenti de la population.
Ces données démontrent que le passage à l’euro n’a pas accéléré à La Réunion l’inflation. En moyenne, chaque année, les prix ont progressé de 1,8% entre 2001 et 2013. L’augmentation était de 2,2% entre 1990 et 2001.
Les produits alimentaires ont plus augmenté à La Réunion que sur l’ensemble du territoire français (2,5% contre 1,7%). L’énergie s’est moins envolée que pour le reste de la France (2,7% contre 4%) comme les produits pétroliers (+2,9% dans le département, +4,6% en France).
L’INSEE fournit quelques exemples. Entre 2001 et 2013, le kilo de tomates olivette est passé de 1,38 euro à 2,48 ; le kilo de riz de luxe de 1,82 euro à 3,10 euros ou encore le kilo de poulet abattu dépouillé frais de 4,19 euros à 5,43.
Malgré cette hausse des prix, l’INSEE constate que le pouvoir d’achat a progressé depuis 2001. Le Smic net a progressé de 43%. Sur l’ensemble de la population, le revenu disponible moyen par habitant à La Réunion a augmenté de 64 %. Dans le même temps les prix ont crû de 24 %.
Valérie Roux, directrice de publication de l’INSEE, rappelle qu’entre 2001 et 2008, "La Réunion a connu une période de croissance économique assez exceptionnelle. On était le département avec le plus fort taux de croissance (à 5% par an). Il y a aussi eu l’arrivée de prestations sociales."
Cependant, un tiers de la population de l’île bénéficie du revenu de solidarité active (RSA). Celui-ci a augmenté de 40% depuis 2001. Mais après les fortes revalorisations en 2001 et 2002. La hausse, n’est depuis ces années de 19%. Les prix ont aux augmenté de 20%. Une légère baisse du pouvoir d’achat pour cette population, donc.
L’INSEE souligne qu’un ensemble de biens alimentaires de 100 euros en 2002 représentant 24,7% du RSA représente en 2013, 126 euros et donc 26% du RSA.