La tension est encore palpable à Grenoble. Les proches du braqueur tué par un policier de la Brigade anti-criminalité début juillet ont proféré des menaces de mort à l’encontre des effectifs de la BAC-Grenoble.
De véritables "contrats" seraient actuellement placés sur la tête des éléments de la BAC impliqués dans la fusillade selon Le Point. Les bruits courent que les amis de Karim Boubouda ne vengeront sa mort que par "la mort d’un BACman au lance-roquettes si nécessaire".
Ces menaces de morts sont prises très au sérieux par les autorités et par les policiers. Trois des éléments de la BAC ont été mutés à leur demande. Toutefois, Brigitte Julien, directrice départementale de la sécurité publique de l’Isère, a affirmé dans une conférence de presse mardi que ces mutations n’avaient rien à voir avec les menaces. D’après elle, il arrive souvent que des fonctionnaires choqués demandent à quitter un service.
Voulant dédramatiser l’affaire, Brigitte Julien a ajouté que parler de "contrats" était excessif. Toutefois, elle a reconnu qu’il ne fallait pas prendre ces menaces à la légère. Lundi, le Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a indiqué avoir pris des dispositions et des précautions pour mettre les policiers à l’abri. L’hôtel de police de Grenoble est actuellement sous haute surveillance.
Par ailleurs, la police de Grenoble se dit déterminée à arrêter les auteurs des menaces de mort. Une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée" a été ouverte par le parquet de Grenoble. La Juridiction interrégionale spécialisée de Lyon s’est saisie de l’affaire.
La situation est donc toujours très tendue. Nicolas Sarkozy est attendu vendredi à Grenoble pour y installer le nouveau préfet de l’Isère, Eric Le Douaron. Par la nomination de cet ancien directeur de la sécurité publique, le Président entend remettre de l’ordre dans le département.