Illustration SIPA
Le magazine 60 millions de Consommateurs appelle à une réaction des autorités et des consommateurs après une étude aux résultats alarmants. Des traces de perturbateurs endocriniens ont été découvertes dans des mèches d’enfants âgés de 10 à 15 ans.
Pour parvenir à ce résultat alarmant, le magazine 60 millions de Consommateurs a analysé une mèche de cheveux d’un panel de 43 enfants et adolescents de 10 à 15 ans. Des traces de dizaines de perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A, les phtalates ou les pesticides y ont été retrouvées. Des conclusions qui ont conduit l’association à lancer un appel aux personnes concernées. "Aux très hautes autorités d’arrêter de jouer les poules mouillées et d’imposer des règles", interpelle la rédactrice en chef du magazine Sylvie Metzelard dans son étude publiée jeudi. Elle a souligné que la meilleure pression émane des consommateurs pouvant refuser d’acheter des produits non vertueux.
Présents dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, jouets, peintures, contenants alimentaires...), les perturbateurs endocriniens peuvent affecter le développement et conduire à l’infertilité. Une partie des enfants présentaient des traces des sept grandes familles de polluants recherchées comme les phtalates, les pesticides ou encore les bisphénols et les métaux lourds. Les résultats ont révélé la présence de polluants dans les cheveux de tous les jeunes participants à raison de 23 à 54 molécules selon les enfants (34 en moyenne). Des résultats qui "suggèrent fortement" que les petits Français sont "tous contaminés", s’alarme le magazine cité par LCI.
Le magazine 60 millions de consommateurs a également cité la présence de HAP chez plus de 70% des enfants. La plupart de ces substances issues de la combustion classées PE potentiels sont possiblement cancérigènes. L’association s’inquiète en outre de la persistance de PCB dans les analyses alors qu’ils sont interdits en France depuis 1987.
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