Après l’attentat de Nice, il est fort possible que l’état d’urgence soit prolongé de six mois. Une décision extraordinaire qui pourrait être adoptée par le Parlement sachant qu’initialement, il était de trois mois.
Au vu des attaques terroristes répétitives en France, le Parlement est désormais amené à considérer une prolongation de l’état d’urgence. Dans la soirée du lundi 18 juillet 2016, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé que le débat sur la durée "se fera au Parlement". Dans la matinée de ce mardi 19 juillet 2016, la prolongation de l’état d’urgence est examinée par le Conseil des ministres avant de passer par l’Assemblée nationale. La question sera ainsi débattue mardi soir dans l’hémicycle avant de passer en lecture mercredi au Sénat, comme rapporté par 20 Minutes. Même si le Sénat vote une version différente du projet de loi de l’état d’urgence, "on devrait arriver à un accord entre la gauche et la droite sur ce point", confie des sources gouvernementales d’un ton optimiste.
Pour rappel, la version actuelle de l’état d’urgence prévoit une prolongation de trois mois, à savoir jusqu’au 26 octobre 2016. Le gouvernement y avait rajouté des possibilités de perquisitions administratives. De son côté, la droite a demandé une prorogation d’au moins six mois au lendemain de l’attentat de Nice. Si validé, le nouvel état d’urgence sera maintenu jusqu’à début 2017, d’après les indications données par des sources parlementaires et gouvernementales. "Il faut le faire durer au-delà de la fin de l’année, en raison notamment des fêtes. La prolongation de six mois de l’état d’urgence ne suffira pas pour un accord entre la droite et la gauche", prévient Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR. Ces réclamations de la droite pour une protection optimale des Français interviennent alors que le rapporteur PS du projet de loi à l’Assemblée nationale, Pascal Popelin, a l’intention de proposer un amendement sur l’état d’urgence limitant la durée jusqu’à fin décembre 2016.
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