Les commentaires sont de plus en plus virulents sur les réseaux sociaux ; une collecte de signatures a même été déjà effectuée pour contester la tenue de "Tel-Aviv sur Seine" le 13 août prochain. Mais la maire de Paris persiste et signe. Elle n’envisage pas d’annuler cet événement "culturel".
Anne Hidalgo ne compte pas faire marche arrière. En dépit de la polémique suscitée par l’organisation de la manifestation culturelle "Tel- Aviv sur Seine", dans le cadre de Paris Plage 2015, la maire de Paris insiste. Selon une source auprès de la municipalité, "La ville n’envisage pas d’annuler cet événement uniquement festif et culturel". Fruit d’un partenariat avec Israël, il "s’est construit en mai dernier, lors du voyage de la maire de Paris dans les villes israéliennes et palestiniennes", poursuit cette même source.
Au programme de cet événement qui aura lieu le 13 août : exposition et vente de spécialités israéliennes, musique et activités sportives, beach party sous la houlette d’un deejay. Ce qui choque pourtant plus d’un c’est qu’il y a encore dix jours, un bébé palestinien de 18 mois a été brûlé vif dans un incendie provoqué par les colons israéliens. Son père avait également succombé à ses blessures, il y a quelques jours. Des faits qui ont alors suscité l’indignation des gens.
Parmi les plus indignés, il y a surtout les propalestiniens. Des figures de l’extrême gauche en font aussi une récupération politique. Et voilà qu’une pétition pour annulation de cette fameuse "Tel-Aviv sur Seine" a été signée. Dimanche, plus de 5000 signatures ont été recueillies. Les pressions montent de part et d’autres sur la maire de Paris qui ne sourcille pourtant pas. Elle tente tout simplement d’appeler à l’ "apaisement".
Anne Hidalgo a ainsi indiqué "avoir pris acte de l’agitation sur les réseaux sociaux", mais compte malgré tout maintenir "Tel-Aviv sur Seine". Elle a expliqué que l’objectif est de "renforcer les échanges entre Paris et les collectivités de ces deux pays". Elle avait également rassuré la population en indiquant un renforcement de la sécurité à travers la mise en place d’un "dispositif particulier de sécurité".