Alors que 4 millions de ménages ont obtenu des baisses ou une sortie de l’impôt sur le revenu cette année, ce chiffre va augmenter en 2015 et la mesure va atteindre 9 millions de foyers fiscaux.
D’après le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert mercredi sur le récit d’Europe 1, "9 millions de foyers fiscaux" bénéficieront des mesures fiscales prévues par le gouvernement pour l’an prochain pour un montant de "plus de 3 milliards d’euros". Eckert a par ailleurs expliqué que ce projet de loi de finances attendu le 1er octobre consiste en "la suppression de la première tranche du barème couplée avec un renforcement de la décote". Et de préciser : "nous allons proposer dans le projet de loi de finances de réformer le barême de l’impôt sur le revenu, en particulier les conditions d’entrée dans l’impôt". Ce dispositif permettra de baisser ou même de supprimer l’impôt pour les foyers les plus modestes.
De son côté, le Premier ministre Manuel Valls avait déjà mis l’accent sur cette baisse d’impôt. Le locataire de Matignon avait annoncé que "la baisse de l’impôt sur le revenu engendrée par la suppression de la première tranche concernerait "six millions de ménages" en 2015" comme le rapporte Francetv Info. Ce qui correspond à "un tiers des contribuables effectivement imposés". Selon le chef du gouvernement, ces derniers seraient les bénéficiaires de l’allégement fiscal entre la baisse d’impôts de cette année et celle de l’année prochaine.
Ce cas de figure constitue selon Alain Trannoy, directeur de l’École d’économie d’Aix-Marseille, un manque à gagner fiscal de "10 milliards d’euros" en ajoutant que, devant des déficits dans la caisse de l’Etat, il pouvait difficilement "se permettre une telle largesse". D’après ses explications recueillies dans Le Point, le gouvernement pourrait opter pour une autre solution en exemptant entièrement les foyers fiscaux dont les revenus sont inférieurs au seuil d’entrée de la deuxième tranche (11 991 euros par part fiscale), mais en maintenant la situation des autres catégories.