L’exécutif compte aller plus loin sur les baisses d’impôts. Le Premier ministre a annoncé qu’un million de ménages supplémentaires sortiront de l’impôt sur le revenu l’an prochain.
Invité du 20 heures de TF1 le mardi 16 septembre, Manuel Valls a annoncé qu’en 2015 "un million (de ménages ndlr) ne payeront plus l’impôt sur le revenu". "En 2014, quatre millions de ménages ont bénéficié d’une baisse des impôts", a rappelé le chef du gouvernement. "Ce mouvement nous allons le poursuivre en 2015, et en 2015, 6 millions de personnes seront concernées par cette baisse d’impôts et un million ne payeront plus l’impôt sur le revenu", a-t-il précisé.
Par ailleurs, lors de son discours de politique générale annoncé à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a rappelé que les impôts sur les ménages et les entreprises ont augmenté de 30 milliards entre 2010 et 2012 et d’autant entre 2012 et 2014. "Il faut sortir de cette spirale", a-t-il souligné.
Il a entre autres confirmé la poursuite et l’extension aux "classes moyennes" des baisses d’impôt. Le Premier ministre n’a cependant pas détaillé le montant consacré par le gouvernement à cette mesure. Selon les chiffres de Bercy, rapportés par Les Echos, "l’exécutif compte y consacrer 3,3 milliards d’euros", contre 1,3 milliard en 2014.
Si davantage de foyers seront concernés en 2015, c’est notamment parce qu’un nouveau dispositif devrait voir le jour dans la loi de finances pour 2015, après la censure par le Conseil constitutionnel des baisses de cotisations salariales du pacte de responsabilité. Il s’agit de compenser la perte de pouvoir d’achat par rapport à ce qui avait été décidé.
Manuel Valls a également détaillé sur TF1 ses mesures destinées aux petites retraites. Il a annoncé une revalorisation de 8 euros le minimum vieillesse, qui va passer de 792 à 800 euros, et une prime exceptionnelle aux retraités modestes (moins de 1 200 euros par mois) s’élevant à 40 euros.
"Beaucoup de Français souffrent", reconnaît Valls. "Et moi, ma mission, c’est de tenir bon. Nous n’allons pas rajouter du désordre politique au désordre économique", a-t-il conclu.