Ce soldat français engagé avec les forces de l’Otan en Afghanistan a été tué vendredi 18 juin par un tir d’artillerie insurgé, a annoncé samedi l’Elysée, précisant qu’il s’agissait d’un brigadier du premier régiment de hussards parachutistes de Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Ce décès porte à 44 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis leur déploiement dans ce pays en janvier 2002. De source proche du dossier, il s’agirait d’un homme de 27 ans originaire de Guadeloupe.
Le brigadier se trouvait sur un poste de combat lorsqu’il a été atteint par un tir d’artillerie d’insurgés qui a également blessé un interprète afghan, a expliqué la présidence de la République dans un communiqué. Selon l’état-major des armées à Paris, l’incident s’est produit sur un "poste de combat" avancé situé au sud de la base française de Tagab et à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. "Ce poste de combat a été vraisemblablement atteint par un tir de canon sans recul, une arme anti-char", a précisé l’amiral Christophe Prazuck, de l’état-major.
Les deux blessés "très graves" ont été ensuite héliportés vers l’hôpital militaire français de l’aéroport international de Kaboul, où le brigadier a succombé à ses blessures. "L’interprète afghan est toujours en soins intensifs mais ses jours ne sont plus en danger", a ajouté l’amiral Prazuck. Toujours selon lui, les forces françaises ont répliqué par un tir de missile Milan en direction des trois tireurs, repérés dans les environs du poste de combat.
Ce poste est situé sur une route stratégique que les forces françaises et afghanes tentent d’arracher au contrôle des talibans, l’axe Vermont, entre la base de Tagab, au sud de la province de Kapisa, et le district de Surobi, plus au sud et dont la responsabilité leur incombe également.
Nicolas Sarkozy, qui a appris "avec une grande tristesse" ce décès. Le Président de la République "présente à la famille de la victime et à ses proches ses plus sincères condoléances et s’associe à leur douleur. Il souhaite un prompt rétablissement au blessé. Ses pensées vont également à ses compagnons d’armes", indique encore le communiqué de l’Elysée. En des termes similaires, le Premier ministre François Fillon et le ministre de la Défense Hervé Morin ont exprimé leur émotion et adressé leurs condoléances à la famille de la victime. Les pensées de François Fillon "vont également à l’interprète afghan blessé", ajoute le communiqué de Matignon.
Le dernier drame impliquant des soldats français en Afghanistan s’était produit le 7 juin. Le sergent-chef Konrad Rygiel, un légionnaire d’origine polonaise issu du 2e REP de Calvi (Haute-Corse), avait été tué par une roquette anti-char tirée par des talibans, et trois autres blessés par balles, dans la même région.
Deux journalistes de France 3, toujours aux mains des talibans, y ont également été enlevés fin décembre.
Source : AFP