Édouard Philippe,a été nommé Premier ministre par le président de la République Emmanuel Macron, a annoncé lundi le secrétaire général de l’Élysée. À 46 ans, le député-maire Les Républicains du Havre - Édouard Philippe - est un fidèle d’Alain Juppé. La passation de pouvoirs s’est déroulée ce lundi à 18h00 (heure de La Réunion).
Le nouveau Premier ministre Edouard Philippe a été accueilli par Bernard Cazeneuve à Matignon, pour la passation de pouvoirs.
Quelques instants après l’annonce officielle de la nomination d’Edouard Philippe, Alain Juppé a réagi : Édouard Philippe a "toutes les qualités" requises. Il a également réitéré son soutien aux candidats Les Républicains pour les élections législatives.
Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que la composition du gouvernement sera annoncée demain en fin de journée.
Après une vingtaine de minutes d’entretien avec successeur, Bernard Cazeneuve a pris la parole en premier lors de cette passation de pouvoirs.
"Je voudrais vous souhaiter la bienvenue pour cette passation des pouvoirs, vous dire le très grand plaisir que j’ai à vous accueillir pour des raisons qui tiennent à nos liens personnels, nos amitiés liées à nos attaches normandes" a déclaré Bernard Cazeneuve.
Le dernier Premier ministre de François Hollande a également insisté sur sa "fierté d’avoir pu servir" la France.
"Je quitte la responsabilité qui est la mienne après cinq ans d’exercice des responsabilités ministérielles avec un sentiment de fierté, fierté d’avoir pu servir mon pays. [...] Ces responsabilités je les ai exercées au Quai d’Orsay, à Bercy, à l’intérieur, puis ici à l’hôtel de Matignon".
Le Premier ministre nommé par Emmanuel Macron a ensuite pris la parole.
Édouard Philippe s’est directement adressé à Bernard Cazeneuve : "M. le premier ministre, cher Bernard Cazeneuve, les six mois que vous venez de passer à diriger l’action gouvernementale à Matignon constitue le point d’orgue d’un parcours ministériel assez exceptionnel".
"Au milieu des négociations européennes puis de la machinerie budgétaire, au coeur des défis pour la sécurité de nos compatriotes, des drames que notre pays a vécus et qui restent inscrits dans le corps de nombreux et dans l’esprit".
"Ces cinq dernières années, vous avez voulu servir l’Etat. Vous l’avez fait avec votre style dont je ne sais pas s’il est normand. Mais je sais qu’il est empreint d’une élégance, d’un sérieux, d’un sens de l’humour, d’un sens de l’Etat qui constitue un exemple".
"Je suis un homme de droite. Et pourtant, comme vous, je sais que l’intérêt général doit mener l’engagement. Vous avez été un exemple de caractère. Le jour où je prends ici ces fonctions, j’ai moi aussi une pensée pour ceux qui constituent des exemples. Une pensée pour nos prédécesseurs qui donnera un compromis violemment modéré et terriblement conquérant."