L’élimination de Manuel Valls de la course à l’élection présidentielle rappelle la défaite des têtes d’affiche au sein des autres partis politiques. Les médias franciliens parlent d’hécatombe…
Après Cécile Duflot (évincée en octobre dès le premier tour de la primaire écologiste), Nicolas Sarkozy et Alain Juppé (éliminées de la primaire de la droite en novembre), puis le renoncement de François Hollande, Manuel Valls a subi dimanche un revers cinglant. Le candidat perdant à la primaire de la gauche complète la liste des "grands déchus" dans cette course à la présidentielle. Ils avaient pourtant la faveur des sondages et voulaient leurs revanches. Retour sur les faits.
Les électeurs de la primaire d’EELV ont éliminé dès le premier tour (le 19 octobre 2016) celle qui apparaissait aux yeux de beaucoup comme la favorite : Cécile Duflot. Les militants lui ont surtout reproché son attitude ambiguë vis-à-vis du Parti socialiste, rappelle LCI. Depuis sa sortie du gouvernement, elle disait pourtant se préparer à l’élection présidentielle.
Fin novembre, l’élimination de Nicolas Sarkozy a été l’une des grandes surprises des primaires. Alors qu’il rêvait de prendre sa revanche face à François Hollande, il n’a pu que se hisser à la troisième place de la primaire de la droite derrière Alain Juppé et François Fillon. "Au revoir à tous. Bonne chance à la France", c’est par ces quelques mots que Nicolas Sarkozy avait conclu son discours dans son QG."Mes passions seront dorénavant plus privées et moins publiques", glisse l’ancien président de la République dans une déclaration où il salue le succès de la primaire et reconnaît sa défaite.
Depuis deux ans, l’ancien Premier ministre était le grand favori des sondages. Il a été malheureusement évincé au deuxième tour de la primaire de la droite. Selon son entourage, dès le soir du premier tour, Alain Juppé a compris sa défaite, en voyant les scores de son concurrent François Fillon s’envoler.
Après des mois d’hésitation, l’actuel chef de l’Etat François Hollande a finalement renoncé à se présenter à l’élection présidentielle. "Je ne suis animé que par l’intérêt supérieur du pays. Aujourd’hui je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle ; aussi j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidentielle", avait-il annoncé le 1er décembre 2016. Dans son discours, François Hollande avait déroulé le fil de son bilan, affirmant qu’il en assumait tout le poids.
La course à l’élection présidentielle de 2017 a ainsi la particularité
d’avoir vu l’élimination de grandes figures de la politique Française. A droite comme à gauche, le vote sanction a primé sur le vote d’adhésion. Résultat : François Fillon, 62 ans, désigné par la droite, est en politique depuis près de 40 ans et Benoît Hamon, 49 ans, choisi par le PS, politicien depuis plus de 25 ans.