En pleine campagne présidentielle, l’état de la menace reste très élevé en France après l’attentat de Berlin. La sécurité des candidats et des meetings sera hautement priorisée.
Plus de 90 000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés en France le week-end dernier pour assurer la sécurité des fêtes de Noël dans un contexte de forte menace terroriste, après l’attentat djihadiste de Berlin. Cette menace terroriste a un impact sur la campagne présidentielle. Le JDD a fait le point.
La France est sur le qui-vive sécuritaire depuis la série d’attentats djihadistes qui ont fait, depuis janvier 2015, plus de 230 morts et des centaines de blessés. La tension est encore montée d’un cran en cette fin d’année après l’attaque au camion-bélier contre un marché de Noël de Berlin qui a été revendiquée par l’organisation Etat islamique. Pour la première fois en France, les opérations électorales se tiendront en 2017 sous la menace élevée d’un attentat. Les pires scénarios sont à prévoir. Daesh pourrait en effet frapper pendant la campagne, lors d’un meeting ou dans un bureau de vote.
La question sur la sécurité de la campagne présidentielle n’a pas encore été officiellement élucidée mais les ministères de la Défense et de l’Intérieur s’y planchent de concert. "La concentration de l’ensemble des forces de sécurité sur les fêtes de fin d’année est naturelle. Mais la sécurité de la campagne est une vraie question", explique un haut responsable de la Défense. "Nous sommes toujours en état d’urgence, avec un niveau Vigipirate élevé", rappelle un responsable policier. "Ce qui implique contrôle, filtrage, fouille des sacs, voire palpation. Il faudra qu’organisateurs et services de l’Etat prennent des dispositions particulières pour éviter que quelqu’un rentre avec une ceinture d’explosifs, ou même un couteau", détaille le responsable.
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