L’attentat de Nice, qui a fait 80 morts dont des "enfants", est "une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié", a déclaré le président François Hollande qui se déplacera à Nice ce vendredi matin. " La France est affligée par cette nouvelle tragédie", a-t-il évoqué, retenant le 14 juillet comme date de l’attentat.
Le président de la République François Hollande s’est exprimé vers 4 heures du matin en direct de l’Elysée quelques heures après l’attentat sur la Promenade des Anglais de Nice où 80 personnes ont été tuées. Elles ont été fauchées par un camion qui a foncé dans la foule sur une distance de 2 km, selon le parquet de Nice. "L’horreur s’est à nouveau abattue sur la France", a expliqué le Chef de l’Etat dans une déclaration très digne. Il a dénoncé une attaque "à caractère terroriste" qui "ne peut être niée" et "d’une violence absolue", avec "la volonté de tuer et de massacrer".
Le regard grave, François Hollande s’est adressé aux Français peu avant 4 heures du matin. Il sortait une réunion avec Manuel Valls à la cellule de crise, place Beauvau. "La France est affligée par cette nouvelle tragédie. Elle est horrifiée par ce qui vient de se produite, une monstruosité", a commencé François Hollande. Il retient la date de l’attentat, un 14 juillet : "Symbole de la liberté. Parce que les droits de l’homme sont niés par les fanatiques, la France est forcément leur cible". Mais la France est forte, "plus forte que les fanatiques qui veulent la frapper", a asséné François Hollande.
Le président a également fait état de "77 morts, dont plusieurs enfants" et "d’une vingtaine de blessés en urgence absolue". Intervenant quelques minutes plus tard, le ministère de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’est rendu à Nice dans la nuit, a quant à lui fait état de "80 morts et de 18 blessés en urgence absolue". Avant de faire plusieurs annonces, François Hollande a rappelé que toute la France doit s’unir : "Nous devons tout faire pour lutter contre le fléau du terrorisme (...) C’est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste. Alors nous devons faire la démonstration d’une vigilance absolue et d’une détermination sans faille", a-t-il déclaré.
Le chef des Armées a confirmé son souhait de "maintenir à un haut niveau l’opération Sentinelle, celle qui permet de mobiliser 10.000 militaires en plus des gendarmes et des policiers". Par ailleurs, "l’état d’urgence qui devait prendre fin le 26 juillet sera prolongé de trois mois". "Un projet de loi sera soumis au Parlement d’ici la semaine prochaine", indique François Hollande. Il a également annoncé faire appel à la réserve opérationnelle française. "J’ai décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, c’est-à-dire à tous ceux qui ont été à un moment sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie", a-t-il déclaré. Le recours à cette réserve opérationnelle doit permettre de "soulager les effectifs de policiers et de gendarmes", particulièrement mobilisés depuis des mois en raison de la menace terroriste. Les hommes et les femmes de la réserve opérationnelle pourront être déployés "sur tous les lieux où nous avons besoin d’eux et en particulier pour le contrôle des frontières", a précisé le chef de l’Etat.
Le président de la République François Hollande a convoqué un conseil restreint de sécurité et de défense vendredi à 9 heures à la suite de l’attaque survenue à Nice.