La proposition de François Hollande de créer une "avant-garde" de la zone euro afin d’endiguer les crises similaires qu’ont connues la Grèce reste floue pour beaucoup. Manuel Valls tente d’expliquer l’idée.
La crise grecque fait encore écho dans le monde diplomatique qui tente désormais de trouver des mesures pour éviter une autre crise dans la zone euro. François Hollande semble avoir une piste : "l’organisation renforcée" menée par les pays "d’avant-garde" dont ferait partie la France. L’idée serait de constituer un gouvernement "avec un budget spécifique ainsi qu’un Parlement pour en assurer le contrôle démocratique". Une mesure que partage son Premier ministre, Manuel Valls. Ce dernier a d’ailleurs détaillé dimanche dernier à Avignon ce que souhaite réellement le chef de l’Etat.
"L’idée qu’il y ait une avant-garde dans laquelle la France, l’Allemagne, l’Italie, les pays fondateurs s’engagent pleinement, oui je crois que c’est important", a déclaré Manuel Valls à la presse. Selon le Premier ministre, le gouvernement se penche déjà sur un texte pour consolider les propositions du président afin de pouvoir formuler cette mesure aux partenaires d’ici l’automne. "L’objectif est un texte français à la sortie de l’été, qui sera une base de débat", a dit Manuel Valls tout en soulignant qu’"il faut pleinement reprendre l’initiative".
Le Premier ministre souligne que "la voix de la France est indispensable pour l’Europe". Il estime que François Hollande a entièrement retrouvé sa place sur la scène européenne. Manuel Valls parle d’un président de la République capable de montrer sa force, "sa force de persuasion pour plus de solidarité, plus de responsabilité au niveau européen".
La réaction de Berlin suite à la proposition de la France sur l’instauration de cette "avant-garde" est très attendue, surtout après les fortes dissensions dans le couple franco-allemand provoquées par la résolution de la crise grecque.