Angela Merkel et François Hollande ont prouvé que le couple franco-allemand était toujours aussi solide, et ce, en dépit de quelques divergences de points de vue.
Les discussions sur un accord pour un nouveau plan d’aide à la Grèce se sont poursuivies en petit comité dans la nuit de dimanche à lundi. Quatre personnes seulement étaient présentes : le président de la Commission européenne Donald Tusk, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.
Toute l’importance du couple franco-allemand dans ces négociations marathon s’est illustrée. Depuis le début des négociations entre la Grèce et la troïka composée de la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international et la Commission européenne, Berlin et Paris n’ont pas caché leurs divergences de points de vue.
La chancelière allemande insistait sur la confiance brisée entre la Grèce et ses créanciers. Elle n’a pas exclu une sortie de la zone euro pour la Grèce, tandis que la France s’y opposait fermement, invoquant la solidarité européenne.
La France et l’Allemagne ont pourtant trouvé un consensus adopté à l’unanimité. "C’est le secret du couple franco-allemand : on arrive toujours à un compromis et c’est très précieux pour l’Europe", explique Ulrich Pfeil, professeur de civilisation allemande à l’Université de Lorraine-Metz.