Jean-Marie Le Pen, le président d’honneur du FN persiste à vouloir être la tête de liste des régionales en Paca. Une candidature remise en cause au sein même du Front National.
A 86 ans, Jean-Marie Le Pen confirme qu’il reste l’homme fort du Front national. Dans une interview à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol à paraître jeudi, le président d’honneur du FN a confirmé son intention d’être tête de liste du FN pour les élections régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). "Je suis candidat tête de liste pour mettre à la porte les socialo-communistes", affirme-t-il à l’hebdomadaire.
Il rappelle en outre que lors des dernières élections européennes, il y a moins d’un an, il a fait "plus de 33% des voix dans la région PACA". Selon lui, il reste le "candidat légitime pour conduire la liste du Front national dans cette région" où de surcroît, il est conseiller régional et président du groupe FN depuis 1992. "Je suis candidat à la présidence de la région Paca par la logique des choses", martèle-t-il.
Une déclaration qui pourrait une fois de plus irriter les grands ténors du FN. Ces derniers ont en effet condamné ses propos tenus jeudi dernier sur BFMTV. M. Le Pen avait en effet déclaré que les chambres à gaz des nazis étaient un "détail de l’Histoire". La semaine dernière, Florian Philippot et Nicolas Bay ont notamment estimé que ses propos fragilisaient sa candidature.
Par ailleurs, au cours de l’interview, Jean-Marie Le Pen n’a pas manqué de critiquer la nouvelle génération menée par Florian Philippot. Il déplore "l’influence chevènementiste" qu’il juge "nocive et nuisible". Une flèche directement décochée en direction du vice-président du parti, qui a débuté sa carrière politique dans le sillage de Jean-Pierre Chevènement.
Le président d’honneur du FN a également fustigé la stratégie d’implantation locale, sur laquelle misent Marine Le Pen et la direction du FN, déplorant que la recherche de candidats se fasse "un peu au détriment de la formation doctrinale". Il remet en cause certains points de programme, jugeant "ridicule de demander la retraite à 60 ans". Et regrette que "l’on ne traite pas beaucoup les problèmes politiques proprement dits" au sein des instances dirigeantes du parti.