En marge d’une réunion à Bruxelles, Michel Sapin, le ministre des Finances, appelle ses homologues à inclure dans l’ordre du jour l’accélération des mesures de lutte contre le financement du terrorisme.
Selon Libération, Michel Sapin a une réunion à Bruxelles avec ses homologues ministres des Finances. A ce titre, le ministre français a appelé à ce que soit inscrit à l’ordre du jour du Conseil "l’accélération des mesures (...) de lutte contre le financement du terrorisme et l’amplification de ces mesures". Un message adressé particulièrement à l’Union européenne. Selon lui, une déclaration commune de la Commission et du Conseil est en cours d’élaboration, en vue du prochain sommet européen du 12 février. Un sommet qui sera consacré à la lutte antiterroriste.
Le ministre a expliqué que l’objectif est maintenant de "conclure au plus vite" les mesures qui portent sur la lutte contre le blanchiment, mais pas uniquement. En effet, la France veut que d’autres mesures complémentaires soient accélérées dans le but de "bien repérer tous les petits mouvements qui sont à la base du financement des actions terroristes".
Il est à rappeler que la Commission, le Parlement européen et le Conseil sur ce paquet anti-blanchiment, devrait adopter ce mardi un accord politique établi en décembre 2014. L’accord prévoit d’obliger les Etats de l’UE à tenir des registres publics recensant les noms des bénéficiaires effectifs de sociétés, fondations et fiducies afin d’empêcher de fausses sociétés de transférer de l’argent sale.
Dans l’ensemble, la France veut aller bien plus loin en ouvrant la discussion à plusieurs autres sujets dont la question des monnaies virtuelles comme le bitcoin. Un domaine ni régulé ni supervisé qui peut ouvrir la porte au blanchiment ou à des financements occultes. La France estime également que le suivi des transferts physiques de capitaux (billets, or ou métaux précieux) devrait être renforcé. Enfin, tous les pays européens devraient se doter d’un fichier centralisé des comptes bancaires.