Née d’un don de sperme, une jeune femme se bat pour retrouver son père

Née d’un don de sperme anonyme, une jeune femme âgée de 35 ans se lance à la recherche de son père. Comme son mari, également issu d’un don de gamètes, elle ignore l’identité de son géniteur. Une situation loin d’être rassurante pour le couple qui aimerait avoir beaucoup d’enfants mais qui craint un risque de consanguinité.

Une demande de levée partielle de l’anonymat
Avocate de formation, la jeune femme de 35 ans va solliciter le Conseil d’Etat ce mercredi pour la levée partielle de l’anonymat sur ses origines. Elle a déjà été déboutée par le tribunal administratif en 2012, puis par la cour d’appel administrative en 2013. Elle est consciente que l’anonymat du donneur est inscrit dans la loi française mais elle demande uniquement des informations qui ne puissent pas l’identifier. En réalité, la jeune femme née d’un don de sperme réclame surtout le droit de savoir si elle a le même père biologique que son compagnon.

Un rude combat à mener
La requérante ne réclame pas d’héritage mais souhaite seulement savoir qui est son père et d’où il vient. Une demande difficile à exaucer car la loi bioéthique est très stricte à propos de l’anonymat du donneur. "Il n’y a aucun mécanisme qui permet de demander au donneur s’il serait, ou non, d’accord pour révéler son identité", a d’ailleurs précisé l’avocat de la jeune femme, Julien Occhipinti sur le récit de 20 Minutes.

Entre 50 000 et 70 000 enfants nés grâce à un don du sperme en France
Selon des données non exhaustives, entre 50 000 et 70 000 enfants sont nés grâce à un don du sperme en France depuis que les premières banques de sperme ont été installées en 1973. Le Conseil d’Etat devrait se prononcer sur le cas de la jeune femme deux ou trois semaines. En cas de rejet de sa demande, la requérante a l’intention de saisir la Cour européenne des droits de l’homme.