L’année dernière à Saint-André, les actes de de délinquance ont augmenté de plus de 25 %. Selon les chiffres du Conseil local de Sécurité et de prévention de la délinquance : en un an, les faits délictueux sont passés de 1 719 à 2 163.
Les autorités ont relevé une hausse des faits de délinquance à Saint-André en 2018. 2163 faits, soit une hausse de 444 infractions supplémentaires par rapport à 2017.
Les cambriolages ont augmenté de 46%, les vols sans violence de 25% et les violences intrafamiliales de 18%.
Pour le commandant de police, , l’augmentation de 50% du nombre de gardés à vue en 2018 a surtout à voir avec la crise sociale de fin d’année par l’engagement dans les conflits d’individus extérieurs : "On a un apport extérieur, soit d’autres villes, soit d’autres départements limitrophes avec une nouvelle façon de faire, un nouveau comportement, il a fallu qu’on s’adapte."
Une hausse de la démographie et une surveillance plus active des forces de police seraient aussi impliquées dans l’augmentation des faits de délinquances.
Jean-Marc et Joëlle habitent les Hauts de Saint-André. Ils n’avaient jusqu’alors jamais été inquiétés. Mais en 2018, leur maison a été cambriolée et depuis, ils ne sont plus tranquilles.
"Je suppose qu’ils ont vu qu’on était parti en vacances. La maison était fermée. Quand on est rentré, j’ai voulu cuisiner, je n’avais pas de gaz. J’ai fait le tour de la maison et j’ai trouvé le tuyau sectionné !"
L’insécurité ne s’est pas arrêtée là. Le voisin a vu disparaître ses outils de chantier le mois suivant.
Jean-Paul habite à Saint-André. Cet ancien enseignant assure qu’il faut faire changer la mentalité de la jeunesse. La délinquance est pour lui le résultat d’un consumérisme débridé et ravageur : "Le désoeuvrement, c’est une première raison. C’est aussi toutes les sollicitations par la publicité, c’est tout le contexte social qui laisse croire à beaucoup de jeunes que s’ils n’ont pas telle ou telle chose, ils ne sont rien !"