Mansour Kamardine, membre du comité départemental de l’UMP Mayotte, a plaidé pour "une participation accrue des Mahorais au développement économique de l’île" estimant que la départementalisation induit davantage d’investissement de la population. Le mouvement contre la vie chère perdure sur l’île aux Parfums. Les leaders syndicaux n’ont toujours signé le protocole d’accord proposé par Denis Robin à la veille de la rencontre des élus mahorais avec la ministre chargée de l’Outre-Mer Marie-Luce Penchard.
Le 27 septembre dernier, l’île aux Parfums s’embrasait, secouée par un mouvement social contre la vie chère. Les Mahorais sont descendus dans la rue pour réclamer des baisses de prix sur les produits les plus courants. Le 19 octobre dernier, en marge d’une manifestation, Ali El Anziz âgé de 39 ans est décédé. Sa mort a provoqué la colère de la population mahoraise. Les venues du médiateur de la République Stanislas Martin, puis du négociateur Denis Robin se sont succédées. Ce dernier a présenté un protocole d’accord avec les propositions de l’Etat pour Mayotte. Dans ce document, l’Etat a concédé à des baisses de prix sur le sable, la viande de boeuf, et le gaz, ainsi que le versement de différentes aides aux foyers modestes.
Ce protocole d’accord n’a toujours pas été signé par les leaders syndicaux, qui exigent des garanties sur le long terme. Hier, lors de la réunion du comité départemental consacrée à l’examen des contributions de la fédération au projet présidentiel du parti de la majorité, Mansour Kamardine, membre du comité de l’UMP Mayotte a plaidé pour une "participation accrue des Mahorais au développement économique de leur île". Pour celui-ci, "La départementalisation sociale de Mayotte suppose une participation accrue des Mahorais au développement économique de leur île".
La grève générale qui a touché Mayotte a fragilisé l’économie mahoraise. Pour l’avocat et ancien député, le développement de Mayotte doit passer par la relance des grands travaux et notamment le "désenclavement numérique, aérien et maritime et routier de l’île". Une nécessité pour redresser l’économie mahoraise durement éprouvée estime l’UMP. L’UMP locale demande l’extension du dispositif d’exonération de charges sociales et par la création de zones franches urbaines.
"Cette proposition sous-tend le problème du pouvoir d’achat. L’urgence nous semble être la création et le développement des emplois locaux. Quand les gens travaillent (…), ils sont armés pour faire face au coût de la vie. Nous insistons donc sur une politique du développement de l’emploi avec la participation effective des Mahorais à la construction de leur destin", a encore souligné Mansour Kamardine.
Si la vie a repris son cours dans le 101 ème département , la crise est loin d’être terminée. Demain, la ministre chargée de l’Outre-Mer Marie Luce Penchard, a invité à Paris des élus mahorais afin de réfléchir à des mesures concrètes à mettre en place pour relancer l’économie.