Les feux de forêt qui ont ravagé le massif des hauts de l’Ouest depuis une semaine ont dégagé d’épaisses fumées. L’Obervatoire Réunionnais de l’Air qui a installé sa station mobile à proximité des zones habitées a relevé ce mercredi un pic de pollution avec 55 microgrammes de poussières fines en suspension dans l’atmosphère, alors que le maximum est fixé à 50 microgrammes. En conséquence, l’Agence Régionale de Santé de l’Océan Indien rappelle les précautions à prendre pour les personnes sensibles.
En raison de l’énorme incendie qui s’est propagé sur une enveloppe de 2834 hectares, l’ensemble du massif des hauts de l’Ouest s’est couvert d’une épaisse fumée noire. Alors que les feux sont maîtrisés, des particules fines continuent de retomber. Afin de mesurer la toxicité de cette pollution, l’Observatoire Réunionnais de l’Air (ORA) a établi son laboratoire mobile dans un endroit proche des zones habitées à la Chaloupe Saint-Leu le 1er novembre dernier.
Les analyses réalisées ce jour par l’ORA montrent un pic de pollution ce mercredi. Pour ces dernières 24 heures, le taux relevé est de 55 microgrammes par mètre cube, le seuil limite étant fixé par 50 microgrammes par m3 par arrêté préfectoral. Les valeurs les plus relevées sont observées la nuit, lorsque le vent venant de la mer rabat les fumées vers les habitations.
En conséquence,l’Agence Régionale de Santé de l’Océan Indien qui avait déjà appelé à la vigilance, recommande aux personnes souffrant de troubles respiratoires ou de maladies cardio-vasculaires à observer la plus grande prudence. Les effets des fumées toxiques peuvent en effet s’avérer particulièrement néfastes pour les personnes déjà fragiles. Si en journée, il n’est pas nécessaire de changer ses déplacements ou ses habitudes, le confinement à l’intérieur en fermant portes et fenêtre est conseillé la nuit.
De plus, l’ARS recommande d’éviter toute activité physique ou sportive intensive, qui augmente le volume d’air dans les poumons. Il est également déconseillé de s’exposer aux odeurs de solvants de peinture ou encore à la fumée de tabac. Enfin, pour les personnes sous les traitements préventifs ou curatifs pour des problèmes respiratoires ou cardio-vasculaires, il est essentiel de suivre scrupuleusement la prescription et de consulter si les symptômes s’aggravent.