Selon un sondage effectué auprès de 1001 individus de plus de 18 ans, les médecins spécialistes sont difficilement accessibles. La preuve, 58% des français choisissent de ne pas recourir à leurs services.
Un délai jugé trop long par les sondés en est la véritable raison de cette hostilité vis-à-vis médecins spécialistes. D’après les résultats d’un sondage effectué en ligne entre le 29 août et le 4 septembre dernier, et publié dans le Journal du Dimanche, hormis les raisons financières, obtenir un rendez-vous auprès de ces médecins, dans un délai satisfaisant, est devenu utopique pour les patients.
Patienter durant 103 jours pour se faire examiner par un ophtalmologiste ou encore 51 jours pour voir un gynécologue et 38 jours pour obtenir un rendez-vous chez un dermatologue, les français n’en peuvent plus et préfèrent renoncer à ces soins spécialisés.
Cette enquête a également démontré que le délai serait plus important en milieu hospitalier. Il faudrait en moyenne attendre 31 jours pour voir un cardiologue et 21 jours pour un radiologue. Les patients ont donc le choix fatidique de recourir aux soins d’un spécialiste libéral mais là encore, les attentes sont assez longues. Le plus raisonnable serait ainsi d’aller en urgence hospitalière pour 27% des sondés car là bas, les attentes se comptent plutôt …en heure.
Du côté des médecins généralistes, l’attente est assez courte, environ 4 jours. Cependant, 15% des français renoncent également à des rendez-vous pris auprès de ces cabinets privés. Cette fois-ci, la raison est souvent d’ordre géographique.
Selon les analyses de Mathias Matallah, président de Jalma, un cabinet spécialisé dans le domaine d’assurance de personnes, il y aurait un fort décalage entre la perception des Français et la réalité, et que « les délais de rendez-vous proposés par les médecins sont beaucoup plus courts. Ce qui veut dire que les praticiens et leurs patients ne sont pas disponibles aux mêmes moments ». Il suggère dès lors que les spécialistes s’adaptent aux horaires de leurs patients et optent ainsi pour une « une révolution du service sur le modèle de la grande distribution ».