"Pour ces deux journalistes français, ce qui leur a été reproché, c’est d’être venus aux Comores sans être en possession des documents administratifs qui leur permettent d’entrer sur le territoire comorien", a indiqué le ministre comorien de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine.
Pour rappel, Julien Blanc-Gras et Éric Chebassier ont été interdits d’accès sur le territoire comorien à leur arrivée à l’Aéroport international Moroni Prince Said Ibrahim (Aimpsi) jeudi 2 septembre dernier.
Les jeunes journalistes français ont pris un vol pour les Comores pour couvrir une marche pacifique organisée, le 3 septembre dernier à Moroni, par le groupe Mabedja. Ledit groupe est composé par des jeunes de la diaspora comorienne qui dénonçaient entre autres "la vie chère, les viols d’enfants et les injustices" aux Comores et réclamaient des solutions.
Lors d’un point de presse, le ministre comorien de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, est revenu sur l’expulsion des journalistes français en indiquant qu’ils n’ont pas pu entrer sur le territoire comorien parce qu’ils n’étaient "pas en possession de l’agrément délivré par le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel, le CNPA". D’où la décision des services de la police aux frontières de les refouler, rapporte Le Journal de Mayotte. "Pour faire un reportage dans notre pays, il faut faire la demande d’un agrément au niveau du Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel", a tenu à rappeler le ministre.
Dès leur retour à Paris, Julien Blanc-Gras et Éric Chebassier ont tenu à préciser dans une vidéo tournée depuis l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle qu’ils n’étaient pas "des membres de la rédaction de France 2" et aussi qu’ils n’ont pas été victimes de maltraitance aux Comores quand ils étaient à l’aéroport.
> Notre dossier sur les Comores.