Julien Alezan sera face aux jurés cette semaine. Il devra répondre de ses actes. L’homme a avoué avoir séquestré, torturé et tué une sa voisine octogénaire en 2017.
La Cour d’Assises se penche de lundi à mercredi sur l’affaire du meurtre de Suzanne Alin. Cette octogénaire avait été ligotée, séquestrée, torturée, noyée chez elle et puis son corps a été brûlé dans la forêt de Bélouve.
Son meurtrier présumé a avoué les faits lors de son audition pendant l’enquête. Il encourt la prison à perpétuité.
Affaire Suzanne Alin : sa fille témoigne
Affaire Suzanne Alin : qui est Julien Alezan ?
C’était en février 2017. L’homme a pénétré dans le domicile de l’octogénaire et l’a attachée à une chaise avant de lui bander les yeux. Il a alors récupéré les codes de ses cartes bancaires.
Les tortures ont suivi. Il a noyé la gramoune à cinq reprises et finit par la tuer.
Il décide alors de la découper avec une tronçonneuse et de brûler son corps dans un barbecue public de la forêt de Bélouve.
La fille de la victime, Florence, a accepté de se livrer au micro d’Antenne Réunion pour rendre hommage à sa mère. Elle raconte la douleur dans laquelle vit sa famille et elle, depuis ce drame.
"C’était une femme intelligente, qui aimait la vie ; elle m’a été enlevée brutalement. Si je sors aujourd’hui de mon silence, c’est aussi pour témoigner de ce que l’on vit quand on a vécu un tel drame."
"Au quotidien, ce sont des hurlements dans la nuit de mon plus jeune fils qui n’avait que quatre ans au moment des faits et qui faisait des cauchemars en permanence. C’est aussi ma grande fille qui avait douze ans et qui ne pouvait plus dormir seule dans son lit. C’est elle qui avait appris à l’école que sa grand-mère avait été découpée à la tronçonneuse ; un film d’horreur dans la vraie vie."
"On pensait au départ que c’était un enlèvement, car on n’avait pas de trace d’elle. Après on apprend qu’elle a été assassinée, séquestrée, torturée et exécutée par noyade. Mais l’horreur ne s’arrête pas là, car après son décès il décide de découper son corps à la tronçonneuse et de le brûler dans la forêt de Bélouve."
"On a dû attendre 9 mois pour enterrer ma maman ou du moins ce qu’il en restait ; ses restes tenaient dans une boîte à chaussure. Je ne comprends pas et ne comprendrai jamais ce qui s’est passé. Je n’ai pas pu finir de partager l’histoire de notre famille avec ma mère, et je n’étais pas là pour son départ."