Un nouveau procès s’ouvre lundi à la cour d’assises. Julien Alezan, le meurtrier présumé de Suzanne Alin, sera présenté à la barre. Il est accusé d’avoir torturé et noyé la victime âgée de 81 ans, avant de découper et brûler son corps à la forêt de Bélouve en janvier 2017. Aujourd’hui, la fille de la victime, Florence, accepte de se livrer pour rendre hommage à sa mère. Elle raconte la douleur dans laquelle vit sa famille et elle, depuis ce drame.
"Je suis Florence Tivel, j’ai deux enfants adorables et suis la fille unique de Suzanne Alin. À l’approche du procès, je pense d’autant plus à elle qu’aujourd’hui c’est la date de son anniversaire."
"C’était une femme intelligente, qui aimait la vie ; elle m’a été enlevée brutalement. Si je sors aujourd’hui de mon silence, c’est aussi pour témoigner de ce que l’on vit au quotidien quand on a vécu un tel drame."
"Au quotidien ce sont des hurlements dans la nuit de mon plus jeune fils qui n’avait que quatre ans au moment des faits et qui faisait des cauchemars en permanence. C’est aussi ma grande fille qui avait douze ans et qui ne pouvait plus dormir seule dans son lit. C’est elle qui avait appris à l’école que sa grand-mère avait été découpée à la tronçonneuse ; un film d’horreur dans la vraie vie."
"On pensait au départ que c’était un enlèvement, car on n’avait pas de trace d’elle. Après on apprend qu’elle a été assassinée, séquestrée, torturée et exécutée par noyade. Mais l’horreur ne s’arrête pas là, car après son décès il décide de découper son corps à la tronçonneuse et de le brûler dans la forêt de Bélouve."
"On a dû attendre 9 mois pour enterrer ma maman ou du moins ce qu’il en restait ; ses restes tenaient dans une boîte à chaussure. Je ne comprends pas et ne comprendrai jamais ce qui s’est passé. Je n’ai pas pu finir de partager l’histoire de notre famille avec ma mère, et je n’étais pas là pour son départ."
Affaire Suzanne Alin : retour sur les faits
Le jour du drame, Julien Alezan, le meurtrier présumé, pénètre au domicile de Suzanne Alin. Il la ficelle sur une chaise, lui bande les yeux. Récupère ses codes de cartes bancaires et commence à la torturer. Julien Alezan va jusqu’à noyer la gramoune à 5 reprises. Il ne lui laisse aucune chance de survie ; l’horreur ne s’arrête pas là. Il décide alors de découper le corps de la victime à la tronçonneuse avant de brûler le corps de Suzanne Alin dans un barbecue public de la forêt de Bélouve.
Julien Alezan avoue son crime lors de sa garde à vue. Il avait lui-même fait l’objet d’une disparition inquiétante avant que les enquêteurs découvrent ce qu’il s’était réellement passé ; l’homme était ambulancier de profession. A l’époque, ses proches le décrivent comme un homme apprécié de tous, un homme sans histoire. En tout cas il devra s’expliquer à la barre ce lundi 7 octobre pour expliquer comment il a sombré dans l’horreur en janvier 2017. 3 jours de procès sont attendus. Il risque la prison criminelle à perpétuité.