Wikileaks a publié dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 décembre une liste secrète de sites dans le monde que les Etats-Unis souhaitent protéger contre toute attaque terroriste dont des sites situés sur le territoire français.
La liste comprend des infrastructures sensibles et ressources clés "dont la perte affecterait de manière significative la santé publique, la sécurité économique et/ou la sécurité nationale des Etats-Unis". Daté de février 2009, un télégramme du département d’Etat, a demandé aux diplomates américains de recenser ces sites.
La liste contient alors plusieurs centaines d’infrastructures en dehors des Etats-Unis dont des ports, des barrages, des installations énergétiques, des câbles sous-marins de télécommunication ou des entreprises stratégiques comme des groupes pharmaceutiques. Le Canal de Panama, des mines au Congo, les grands ports de Chine, de Hong Kong et du Japon figurent par ailleurs sur la liste.
En France, les groupes pharmaceutiques Sanofi-Aventis, EMD Pharms, GlaxoSmithKline à Evreux, le centre Sanofi Pasteur à Lyon, le groupe énergétique Alstom et les points d’arrivées de câbles de télécommunications transatlantiques de Plérin et Lannion ainsi qu’à Cayenne en Guyane et à Lamentin en Martinique sont mentionnés.
Pour Malcolm Rifkind, ancien Secrétaire d’Etat britannique à la Défense, ces nouvelles révélations sont tout simplement irresponsables. En effet, ce dernier indique que ces informations sont susceptibles d’aider les terroristes. "C’est une preuve de plus qu’ils ont un comportement presque criminel. C’est le genre d’informations qui intéressent les terroristes", déplore cet ancien haut responsable britannique.