Une étude, sur le dépistage du coronavirus par des chiens, a été lancée à l’initiative de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA) dans le cadre du projet "Nosaïs-Covid-19".
L’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA) a lancé une étude sur le dépistage de la Covid-19 par des chiens du 16 mars au 9 avril . Elle a pour but d’observer la capacité de ces animaux à détecter le virus dans la sueur humaine, rapporte Le Figaro.
Dans un communiqué, publié mercredi, ses initiateurs ont indiqué que cette étude consiste à comparer deux méthodes de dépistage : le test de référence RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé et le test olfactif canin. Cette étude entre dans le cadre du projet "Nosaïs-Covid-19", porté par le Pr Dominique Grandjean, et de l’unité de recherche clinique Necker-Cochin du Pr Jean-Marc Tréluyer, à l’Assistance-Publique des hôpitaux de Paris (AP-HP).
Selon le journal, 335 volontaires, âgés de 6 à 76 ans, 9 chiens entraînés, ainsi que des pompiers français et venus des Emirats arabes unis, ont participé à cette étude. Ces personnes sont venues se faire tester dans plusieurs centres de dépistage parisiens. Elles ont posé des compresses pendant deux minutes sous leurs aisselles. Ces compresses ont été, par la suite, reniflées par au moins deux chiens différents, n’ayant eu aucun contact avec les volontaires. Les maîtres-chiens ont ignoré quelles compresses étaient positives à la Covid-19, puisque l’expérience de détection a été réalisée en "aveugle".
Les résultats de cette étude ont montré que sur les 335 personnes testées, 109 étaient positives au test PCR de référence nasopharyngé. De ce fait, La sensibilité du test olfactif canin (la capacité de la truffe du chien à détecter les vrais positifs), est de 97 %, et la spécificité (la proportion des vrais négatifs décelés), est de 91 %. A la presse française, le Pr Tréluyer a noté qu’il s’agit d’excellents résultats, comparables avec ceux obtenus avec le test de référence.
Le scientifique a toutefois, précisé que le test avec le chien n’est pas destiné à remplacer le test de référence. En effet, il est plutôt fait pour cibler les gens qui doivent bénéficier d’un dépistage virologique et faciliter le dépistage de masse du fait de la rapidité de la réponse des chiens.
Selon l’AP-HP, ces résultats confirment scientifiquement la capacité des chiens à détecter une signature olfactive de la Covid-19. Il a précisé que cette étude, qui n’est pas encore publiée dans une revue médicale, est "la première de ce type réalisée au niveau international".
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